Rénovation thermique : la Région accorde une subvention aux bailleurs sociaux

Le conseil régional va adopter, le 5 mars 2020, un dispositif de subvention des travaux de rénovation thermique des logements sociaux, à hauteur de 2 000 euros par unités. Le secteur résidentiel représente 34 % des gaz à effet de serre émis en Ile-de-France.

Le plan régional pour la disparition des « passoires thermiques » dans le parc social, adopté par la région Ile-de-France, prévoit d’accorder une subvention de 2 000 euros par logement rénovés aux bailleurs sociaux. Cela « afin de permettre d’engager des travaux supplémentaires, de déclencher ou d’accélérer des programmes de rénovation thermique ».

L’objectif retenu par le présent rapport est de réduire de 50 ans au rythme actuel à 10 ans la durée de disparition des passoires thermiques dans le parc social. © Jgp

Les logements sociaux conventionnés depuis plus de cinq ans sont concernés, qu’il s’agisse de logements ordinaires ou de logements constituant des résidences sociales, pensions de famille ou maisons relais, de résidences pour jeunes et apprentis ou foyers de jeunes travailleurs, et résidences pour étudiants. Il ouvrira de nouveaux droits de réservation pour le conseil régional, « à hauteur d’un logement par tranche de 15 000 euros de subventions accordées », prévoit la délibération adoptée. Au vu du budget voté pour 2020 pour cette nouvelle mesure, ce sont près de 600 réservations supplémentaires qui pourront ainsi bénéficier à la Région. Cette dernière prévoit donc de consacrer environ 8,5 millions d’euros à ce poste.

Un coût de 44 000 euros par logement

En termes d’investissement, selon le bilan relatif à l’emploi de l’éco-prêt logement social de la Caisse des dépôts sur dix ans (Rénovation énergétique des logements en Ile-de-France – Bilan pluriannuel 2009- 2018 de l’éco-prêt logement social – Drihl – décembre 2018), la rénovation thermique représente une dépense minimum de 35 000 euros par logement, l’obtention d’un niveau de performance supérieur (plus de 75 % de gain énergétique) pouvant nécessiter en moyenne 44 000 euros par logement et au-delà, rappelle la collectivité. Selon une étude de l’USH portant sur 600 opérations de rénovation thermique financées par des prêts de la CDC, l’investissement moyen de 30 000 euros par logement correspond à l’obtention d’un niveau de performance classe C après travaux.

« Compte tenu de ces surcoûts, les passoires thermiques qui demeurent non traitées à ce jour nécessitent la mobilisation de moyens supplémentaires dont les opérateurs ne disposent pas ou plus en termes de fonds propres. Cela explique sans doute le très faible rythme de leur prise en charge depuis 10 ans. Au rythme actuel, il faudra près de 50 ans pour traiter les passoires thermiques », souligne la Région.

« L’objectif retenu par le présent rapport est de réduire de 50 ans au rythme actuel à 10 ans la durée de disparition des passoires thermiques dans le parc social », indique la collectivité. L’effort proposé pour le conseil régional se concentre sur le parc social « compte tenu des aides existantes pour le parc privé ».

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