D. Guiraud : « Les gilets jaunes replacent la question sociale au centre des débats »

Terrorisme, climat, pollution, gilets jaunes, le maire (PS) des Lilas a effectué un rapide panorama de l’actualité lors de la traditionnelle cérémonie des vœux, introduite par des salutations exhaustives des personnalités et corps sociaux représentés.

« 4 ans jour pour jour après les attentats de Charlie, de Montrouge, suivis de l’hypercacher, nous n’oublions pas », a déclaré Daniel Guiraud lundi 7 janvier 2019, lors de la cérémonie de ses vœux. Fidèle à une tradition qui lui est propre, le maire des Lilas a salué, en introduction de son discours, l’ensemble des élus et personnalités présents (Anne Hidalgo, maire de Paris, Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Gérard  Cosme, président d’Est Ensemble, ou les préfets Paul Mourier et Christian Lambert), mais aussi chaque catégorie sociale représentée, des conseillers municipaux de l’opposition à la communauté religieuse, les représentants de caisses d’allocations familiales, la commissaire de police, l’inspecteur de l’Education nationale ou les acteurs culturels.

Daniel Guiraud accueille Anne Hidalgo au théâtre du Garde-chasse. © Jgp

« Il faut agir comme nous y invite la pétition lancée par Greenpeace et Oxfam, et que nous sommes déjà deux millions de citoyens à avoir signée », a repris le maire des Lilas.©Jgp

Daniel Guiraud, lors de la cérémonie des vœux 2019. © Jgp

« L’année 2018 fut la plus chaude jamais enregistrée en France depuis qu’existent les relevés météorologiques, a poursuivi l’ancien président du Forum métropolitain du Grand Paris, dans un Théâtre du Garde-chasse comble. « Loin de l’euphorie de la COP21 de décembre 2015, la COP24 montre bien l’écart, hélas croissant, entre la trajectoire carbone des objectifs fixés et celle des résultats obtenus. Sur cet enjeu du réchauffement climatique se superpose celui de la pollution qui tue tous les jours dans les zones urbaines denses, a souligné le 1er vice-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Il convient donc d’agir, et d’agir vite, à l’image des mesures efficaces prises récemment par la ville de Paris et plus récemment par la métropole du Grand Paris », a également souligné l’élu.

Daniel Guiraud a indiqué qu’il avait rencontré le matin même, en compagnie du président de la métropole du Grand Paris, le ministre de l’Ecologie François de Rugy, notamment à propos du soutien de l’Etat aux mesures d’accompagnement relatives à la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE). « Nous lui avons fait des propositions concrètes, j’espère qu’elles seront suivies d’actes concrets », a indiqué le vice-président de la MGP.

Gilets jaunes

« Il faut agir comme nous y invite la pétition lancée par Greenpeace et Oxfam, et que nous sommes déjà deux millions de citoyens à avoir signée, a repris le maire des Lilas. Agir vite ne signifie pas agir de façon inconsidérée ou aveugle vis-à-vis des réalités sociales ou géographiques, à l’instar de cette malencontreuse annonce qui a eu lieu à la fin de l’année dernière d’augmentation des carburants sans tenir compte de l’impact sur le budget de millions de ménages. C’est d’ailleurs cette annonce qui a été le catalyseur du mouvement des gilets jaunes », a-t-il souligné.

« Certes, il y a au sein du mouvement des gilets jaunes une proportion trop importante de fachos infiltrés, de casseurs, d’antisémites et d’homophobes, qu’il faut bien évidemment combattre, ce qui est aussi l’affaire des gilets jaunes, qui devront faire le ménage dans leurs rangs. Pour autant, confondre ce mouvement avec ce pourcentage d’énergumènes malfaisants relèverait, selon moi, d’une profonde erreur d’analyse. Car il me semble évident, a-t-il indiqué, que ce qu’expriment d’abord et avant tout les gilets jaunes, c’est une profonde souffrance sociale dans ce pays. Ils replacent la question sociale au centre des débats. Nous assistons au retour en force de cette question dont le libéralisme était persuadé s’être débarrassé », a-t-il ajouté, appelant à ne pas opposer les urgences sociales et climatiques.

Le maire des Lilas a conclu son discours en citant la mise en place prochaine d’un budget participatif aux Lilas, la signature d’un nouveau contrat de sécurité avec l’Etat, installant la vidéosurveillance sur la quasi-totalité du territoire communal, ainsi que l’avancement du chantier du prolongement de la ligne 11 du métro.

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