Bouygues bâtiment et GTM primés aux Clés d’or de l’entreprise générale

Organisé tous les deux ans par l’association EGF-BTP (entreprises générales de France), ce concours met à l’honneur des opérations exemplaires réalisées en entreprise générale. Sur les 13 candidats franciliens, Bouygues bâtiment Ile-de-France pour l’ilot E3D de la ZAC de la Montjoie à Saint-Denis et GTM bâtiment pour la restructuration du Théâtre 13 à Paris ont été distingués.

Les Clés d’or de l’entreprise générale ont réuni une soixantaine de candidatures sur l’ensemble de la France dont 13 en Ile-de-France. Le lauréat francilien pour 2017 est Bouygues bâtiment Ile-de-France pour son projet réalisé sur la ZAC de la Montjoie à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sous maîtrise d’ouvrage de Sequano aménagement. Outre GTM (voir encadré), les autres nominés étaient :

  • Bouygues bâtiment IDF (église russe orthodoxe de Paris),
  • Léon Grosse grands projets (parc du Millénaire 3 et 4 à Aubervilliers),
  • ETPO (parc le Peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy),
  • Rabot Duthilleul construction (Aren’Ice à Cergy-Pontoise),
  • Léon Grosse (logements sociaux porte d’Auteuil à Paris),
  • Eiffage construction (140 logements sociaux en bois à Ris Orangis).

Situé au cœur de la ZAC de la Montjoie, l’îlot E3D livré en janvier 2017 comprend un gymnase (2 060 m2), un groupe scolaire de 19 classes (3 620 m2), 124 logements familiaux et intergénérationnels (6 210 m2), 150 chambres pour étudiants (3 211 m2) et un parking sur un niveau de sous-sol (3 560 m2). Les membres du groupement conduit par Bouygues bâtiment Ile-de-France sont les architectes Nadeau Lavergne, Ingema IA (bureau d’études), Atelier novembre (maîtrise d’œuvre équipements) et CET ingénierie.

îlot E3D de la ZAC de la Montjoie

Bouygues Bâtiment a reçu la clé d’or de l’entreprise générale du BTP d’Ile-de-France pour la réalisation de l’îlot E3D de la ZAC de la Montjoie à Saint-Denis. © DR

Ce projet à 37 millions d’euros cumulait de nombreuses contraintes parmi lesquelles la présence d’une nappe phréatique et de terres polluées, des délais de réalisation très serrés (18 mois), la forte densité des programmes et une co-activité importante entre tous les intervenants, mais aussi une forte technicité des ouvrages et l’obligation d’inclure 20 000 h d’insertion sociale.

« Un développement en spirale »

« La principale difficulté était la concomitance entre les travaux de voirie de la ZAC et ceux de l’îlot ce qui rendait difficile l’accès au chantier, indique Adrien Dieulle, responsable de la partie logements de l’opération chez Bouygues bâtiment Ile-de-France. Nous avons relevé ce défi mais une telle concomitance doit rester exceptionnelle. » Ensuite, le maître d’ouvrage avait fixé, comme échéance de livraison de l’école et du gymnase, la rentrée scolaire de 2016, « ce qui impliquait d’avoir achevé les façades de l’immeuble de logements construit en aplomb de l’école également à cette date », ajoute Adrien Dieulle. Face à la densité du programme sur une parcelle exigüe, la réponse a consisté à opter pour « un développement en spirale qui permet de proposer un ensemble unitaire tout en rendant lisible les composantes du projet », explique l’architecte Jacques Pajot. Ainsi, le gymnase a été positionné sous le groupe scolaire grâce au recours à une solution technique rare, à savoir les poutres Vierendeel.

Parmi les modes opératoires innovants, Bouygues bâtiment a aussi eu recours à la maquette 3D (BIM) et à la planification en lean management pour faciliter la gestion. « En 2015, le BIM n’était utilisé que sur le gros œuvre, souligne Adrien Dieulle. Engagé très en amont, ce travail en 3D a permis de bien comprendre le projet et d’anticiper le phasage et l’organisation générale. » Un projet difficilement réalisable en corps d’état séparés, selon le responsable de la partie logements de l’opération, « une entreprise générale a notamment plus de poids pour imposer des règles de sécurité d’autant plus indispensables dans un contexte de co-activité importante », fait-il-valoir.

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