La maire de Paris, Anne Hidalgo, a tiré un premier bilan des Jeux olympiques ce vendredi 9 août, avec en ligne de mire les Jeux paralympiques qui s’ouvrent le 28 août prochain. « Paris a retrouvé sa place et sa fierté », veut croire l’édile, pour qui cette période olympique n’est pas une parenthèse, mais plutôt le résultat de « dix ans de travail ».
« Nous nageons dans deux fois seize jours de bonheur, pour les jeux olympiques et paralympiques, mais nous nous dirigeons vers 20 ans d’héritage », appuie Anne Hidalgo dans l’auditorium du Carreau du Temple, transformé en centre des médias par la ville de Paris pendant la période olympique. Anne Hidalgo affiche, en cette matinée du 9 août, à deux jours de la cérémonie de clôture de ces 33e olympiades de l’ère moderne, à Paris, un visage radieux. La maire de Paris n’hésite pas à se lancer dans des envolées lyriques : « il est si difficile de trouver le bonheur que, quand il passe, on ne se contente pas de le voir passer. On le cultive. Le principal héritage de ces Jeux olympiques sera sans doute de nous montrer qu’on peut vivre ensemble comme des frères », s’est-elle émue.
Des Jeux « dans la ville, avec la ville »
Plus concrètement, la maire de Paris s’est félicitée du bilan de Jeux olympiques qui se sont faits « dans la ville, avec la ville ». La cérémonie d’ouverture sur la Seine avait donné le ton. Et, pour le Parisien resté à Paris en ce mois d’août 2024, force est de constater que la concentration de stades et d’épreuves au cœur de la Capitale le long du fleuve, en Seine-Saint-Denis et dans les rues des communes du Grand Paris (comme l’ont montré les épreuves de cyclisme en ligne des 3 et 4 août derniers) offre un spectacle singulier. Un foisonnement sportif et d’évènements qui donnent un nouvel attrait à une Capitale frappée par des crises multiples depuis plusieurs années (attentats, gilets jaunes, Covid, canicules, grèves…). « La ville est un objet pour des Jeux plus durables. C’est ce que nous voulions, et cela va au-delà de nos espérances », souligne Anne Hidalgo.
Cela dit, une question reste sur toutes les lèvres ce vendredi matin : est-ce que cette période olympique restera une parenthèse ? Notamment en termes de propreté et de sécurité. « Non, tonne Anne Hidalgo, ce n’est pas une parenthèse. C’est le résultat de dix ans de travail ». Et la maire de Paris de souligner l’importance de l’héritage pour Paris et la Seine-Saint-Denis. « La Seine restera propre et nous nous y baignerons. Ce n’est pas une croyance. La transformation de la ville est indéniable. Qui aurait cru que la porte de la Chapelle serait aujourd’hui une allée arborée ? ». Pour la maire de Paris, la « reconquête » de la ville par les piétons et les cyclistes, la création d’un réseau de pistes cyclables est liée également aux Jeux olympiques. Le coup d’accélérateur sur la création de pistes cyclables remonte, selon la maire de Paris, à 2017, l’année où Paris a obtenu l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Interrogations sur les voies olympiques du périphérique
Dernier élément de l’héritage des Jeux olympiques retenu par Anne Hidalgo : l’accessibilité. « Il nous a fallu vingt ans pour réunir toutes les énergies positives et arriver à faire ce qu’on a fait en termes d’accessibilité ». Lamia El Aaraje, adjointe chargée de l’accessibilité universelle et de l’urbanisme, entre autres, rappelle quant à elle les 1 770 arrêts de bus rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite pour les Jeux olympiques ainsi que les boîtiers sonores installés pour les malvoyants. « L’accessibilité de l’espace public n’a pu être accélérée que grâce aux Jeux », explique-t-elle.
Reste la question de la propreté, sur laquelle l’équipe municipale ne s’est pas étendue, et celle de la transformation des voies olympiques en voies réservées au covoiturage sur le boulevard périphérique. « J’espère qu’elle va rester », a conclu, laconique, la maire de Paris. Le devenir de ces voies est encore tributaire d’un accord avec la préfecture de police.