Visiter l’Ile-de-France… à vélo

Et si l’Ile-de-France devenait une destination touristique pour les adeptes du cyclotourisme, à l’instar de la Loire à vélo ? Le potentiel existe, estiment nos collègues d’Enlarge your Paris, auteurs d’une étude baptisée « Tourisme et vélo en Ile-de-France », réalisée pour le compte du comité régional du tourisme.

Si les pistes cyclables franciliennes sont de plus en plus fréquentées, l’Ile-de-France n’est pas encore identifiée comme une destination touristique par les adeptes de la petite reine. Pourtant, les motifs d’escapades à vélo ne manquent pas, pour une, voire plusieurs journées. Car l’Ile-de-France est bien plus verte que ne le croient souvent ses habitants et visiteurs. Son relief se prête en outre assez aisément à la pratique tranquille du vélo.

Comment faire connaître et développer ce potentiel ? Tel est l’objet de l’étude réalisée par l’équipe de nos confrères d’Enlarge your Paris, pilotée par Vianney Delourme et Renaud Charles, pour le comité régional du tourisme d’Ile-de-France.

La Seine à vélo. © David Darrault

Sa première partie est constituée d’un carnet de voyages sur quelques unes des véloroutes traversant la région : la Véloscénie (qui relie Paris au Mont-Saint-Michel), la Scandibérique (qui va de Trondheim en Norvège à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne), la Seine à vélo et l’Avenue verte Paris-Londres.

Difficultés en passe d’être levées

La seconde partie est consacrée à l’étude des dynamiques et des freins au développement du cyclotourisme francilien. Certes, des coupures urbaines difficiles à franchir persistent, mais un travail de fond est en cours pour améliorer et développer les aménagements existants, y compris en zone péri-urbaine voire rurale. Et s’il reste difficile de prendre son vélo dans le train, les futurs Transiliens devraient octroyer plus de place aux deux-roues. Les projets de création d’un réseau d’échelle régionale (le RER V) sont ainsi évoqués, tout comme le bike-packing, ou l’art de préparer ses sacoches. Un focus est également consacré au rôle d’Airbnb pour accueillir les cyclotouristes souvent en mal d’hébergement dans les parties les plus rurales de la région Capitale.

Les bords de Marne sont, dès la sortie de Paris, très bucoliques et accessibles à vélo. © Jgp

La troisième et dernière partie est la plus stimulante : comment faire encore mieux, bref, « changer de braquet » comme l’écrivent les auteurs ? Renforcer la signalétique des voies vertes, résorber les discontinuités, développer le transport combiné train-vélo, sont autant d’actions concrètes qui permettraient un développement de la pratique touristique dont, rappellent les auteurs, les bénéfices sont aussi économiques ! Mais ils proposent d’aller encore plus loin, en créant un évènement annuel autour du vélo et, surtout, un nouvel itinéraire cyclable autour de l’Ile-de-France, une « Francilienne du vélo ».

« Si l’Ile-de-France est traversée par les véloroutes, aucun de ces itinéraires ne se rapportent directement à elle. A l’inverse, la région dispose de plusieurs sentiers de grande randonnée qui lui sont propres », justifient Vianney Delourme et Renaud Charles, qui poursuivent : « en plus de faciliter les déplacements, la création d’une Francilienne du vélo, qui relierait les différentes véloroutes entre elles ainsi que les parcs naturels régionaux serait un moyen de favoriser la mise en tourisme de la grande couronne qui compte 1 750 monuments historiques ainsi que 170 musées et lieux d’exposition ». Les principaux sites de cette Francilienne, qui relierait Etampes (Essonne), Houdan, Mantes-la-Jolie (Yvelines), Cergy (Val d’Oise), Meaux et Fontainebleau (Seine-et-Marne), pourraient aussi servir de points de départ à des boucles cyclables et favoriser ainsi la pratique du tourisme à vélo pour une journée, un week-end… ou plus !

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