Pour Thierry Lajoie, directeur général de Grand Paris aménagement, l’élection à l’unanimité de Valérie Pécresse à la présidence de GPA, mercredi 28 novembre 2018, tout comme la prise d’initiatives de deux nouvelles opérations d’aménagement, dont une d’intérêt métropolitain, montrent « que le Grand Paris peut naître par les projets ».
Vous vous félicitez de l’élection de Valérie Pécresse à la présidence de Grand Paris aménagement ?
Thierry Lajoie, directeur général de Grand Paris aménagement © DR
Le conseil d’administration de Grand Paris aménagement s’est réuni ce mercredi 28 novembre pour adopter son budget. Lors de ce conseil, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France a, en effet, été élue à la présidence du conseil d’administration, à l’unanimité. Pas une voix ne lui a manqué, autant du côté des collectivités territoriales, qu’il s’agisse des représentants de la Région, de la métropole, dont Patrick Ollier, des représentants des établissements publics de coopération intercommunale ou du président de l’EPA Orly Rungis-Seine Amont. Les représentants de l’Etat ont également pris part au vote, sous l’autorité du ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, et du préfet de région, Michel Cadot. Il s’agit d’une vraie unanimité.
L’aménagement par GPA d’une opération dans le centre-ville de Nogent-sur-Marne a été acté ?
Le deuxième élément de ce conseil d’administration, c’est qu’il a adopté, à l’unanimité également, la prise d’initiative d’une nouvelle opération à Nogent-sur-Marne. Nous allons reconstituer le centre-ville dans le cadre d’une opération prise à l’initiative de l’Etat, à la demande de Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur-Marne et président de l’établissement public territorial Paris Est Marne et Bois. C’est une opération d’un hectare et demi, extrêmement complexe et précieuse pour le maire de Nogent-sur-Marne.
Vous allez également intervenir sur une vaste opération à Villeneuve-la-Garenne, pour aménager une ZAC qui vient d’être déclarée d’intérêt métropolitain ?
Le troisième élément, c’est que le conseil d’administration a délibéré, toujours à l’unanimité, sur la prise d’initiative d’une autre opération d’aménagement à Villeneuve-la-Garenne, à la demande du maire de Villeneuve-la-Garenne et du président de la métropole du Grand Paris. Il s’agit de la troisième opération d’intérêt métropolitain, après celle de la ZAC des Docks et celle de la Plaine Saulnier, où s’élèvera le Centre aquatique olympique à Saint-Denis. Son intérêt métropolitain a été adopté à l’unanimité du conseil métropolitain du 12 novembre dernier.
C’est une opération considérable, rendue possible par l’enfouissement des lignes électriques à haute-tension, réalisée à l’occasion des Jeux olympiques de 2024. Ce site est dans les Hauts-de-Seine, en lisière de la Seine-Saint-Denis, en face des ouvrages olympiques. L’enfouissement des lignes à haute-tension libère une capacité de développement et de recomposition pour la ville de Villeneuve-la-Garenne tout à fait importante. C’est donc une très grande opération d’aménagement multi-sites, ce qui justifie son intérêt métropolitain, avec 2 400 logements, deux crèches et deux groupes scolaires. C’est aussi la première opération d’intérêt métropolitain que la métropole du Grand Paris confie à Grand Paris aménagement.
Ce sont autant de bonnes nouvelles pour Grand Paris aménagement ?
Je suis très heureux de ce conseil d’administration. Si l’on veut bien considérer que c’est la réunion qui, à la fois élit à l’unanimité Valérie Pécresse présidente de la région Ile-de-France présidente de Grand Paris aménagement, et prend l’initiative, à la demande de Jacques JP Martin, d’une opération d’aménagement qui lui est très précieuse. Et qui voit Grand Paris aménagement, à la demande de la métropole du Grand Paris et du maire de Villeneuve-la-Garenne, prendre une importante opération d’aménagement, sa première opération d’intérêt métropolitain. On voit que GPA réussit deux choses. La première, c’est qu’il confirme qu’il est l’opérateur de référence en Ile-de-France, pas seulement du point de vue de l’Etat mais de celui des collectivités. Ce qui lui confère beaucoup plus de devoirs que de droits, des devoirs de proximité, de qualité, d’humilité, qui sont essentiels.
Et par ailleurs, cela dit sans doute que le consensus du Grand Paris peut naître par les projets. Si Grand Paris aménagement peut servir aussi à cela, alors il est très utile pour tout le monde. Grand Paris aménagement est un établissement public de l’Etat, il a un périmètre d’intervention régional qui a vocation à le rester, il a une ambition de contribuer à la fabrication métropolitaine, et il est attentif à tous les territoires qui composent à la fois cette métropole et la deuxième couronne. Je le dis invariablement, depuis ma nomination en juin 2013 : pas de Grand Paris sans grande couronne. Le Grand Paris, multipolaire et polycentrique, ne connaît pas de frontières administratives.
