Naissance de Grand Paris climat

L’association, présidée par Yves Contassot, sera lancée sur les fonts baptismaux lors du conseil métropolitain du 30 juin prochain.

En décrivant le retard abyssal que la France est en train de prendre sur la route pentue qui doit la conduire à la neutralité carbone en 2050, conformément aux objectifs de la loi climat et résilience, Yves Contassot a exprimé la raison d’être de « Grand Paris climat ». L’association qu’il présidera, et dont les membres du conseil d’administration représentent, à parts égales, les Agences locales de l’énergie et du climat (Alec) et la Métropole, aura pour but l’accélération de la décarbonation du Grand Paris. Elle coordonnera, pour ce faire, l’action des Alec, qui consiste largement à accompagner la rénovation thermique de l’habitat, en diffusant les informations nécessaires (aides, listes d’artisans labellisés, ingénierie, etc.).

Grand Paris climat, qui projette de recruter trois personnes, sera financée par la Métropole mais espère également obtenir des fonds européens, ainsi que le soutien d’autres partenaires. Elle devrait également jouer un rôle de lobby, afin de conduire les pouvoirs publics dans leur ensemble à changer de braquet.

Lancement de Grand Paris Climat, à la MGP. © MGP

« La Métropole n’a jamais eu pour vocation de se substituer ou d’absorber ce qui fonctionne très bien. Ce qui est vrai avec les grands syndicats techniques d’Ile-de-France l’est aussi avec les Alec, a souligné Patrick Ollier lors de l’assemblée générale constitutive de Grand Paris climat, mercredi 17 mai 2023. L’association sera là pour mieux coordonner l’action de ces structures, et leur apporter les financements complémentaires dont elles auront besoin », a ajouté le président de la métropole du Grand Paris.

La MGP finance d’ores et déjà près de la moitié des quelque 65 agents qui œuvrent au sein des huit Alec de la métropole. « 30 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du bâti », a rappelé pour sa part Yves Contassot. L’ancien élu écologiste a expliqué qu’au rythme actuel de rénovations thermiques de l’habitat de 60 000 interventions par an, 1 000 ans seraient nécessaires pour atteindre la neutralité carbone. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il conclu.

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