Mipim : Patrick Braouezec met en garde contre un risque d’éviction provoqué par les JO

Le président de Plaine-Commune souhaite qu’une attention accrue soit portée à l’aménagement des sites olympiques afin d’éviter qu’il chasse les populations autochtones.

« Je vais casser l’ambiance », a lancé Patrick Braouezec, avec le sourire, avant de mettre en garde les participants à la table ronde sur la candidature de Paris – et singulièrement du 9-3 -, à l’organisation des Jeux olympiques de 2024. Si le président de Plaine Commune soutient pleinement et participe à la mobilisation française, il remarque que seuls des quartiers mixtes, conçus « en considérant les habitants actuels tels qu’ils sont », évitant l’envolée des prix, constitueront un héritage acceptable. Ce sur quoi tous les intervenants semblent s’accorder.

« Je vais casser l’ambiance », a lancé Patrick Braouezec, avec le sourire, avant de mettre en garde les participants à la table ronde sur la candidature de Paris – et singulièrement du 9-3, à l’organisation des Jeux olympiques de 2024. © Jgp

« Attention à ne pas bâtir d’éléphants blancs », a déclaré ainsi Stéphane Troussel. Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a rappelé au passage, pour s’en féliciter, que 95 % des infrastructures nécessaires à l’organisation des Jeux existaient d’ores et déjà.

La candidature la plus écologique

« La Région soutient à 200 % cette candidature », a fait valoir Valérie Pécresse. « Après l’organisation réussie de l’Euro de foot et du championnat du monde de handball, les JO constitueront un vecteur d’attractivité et une vitrine sans équivalent », a souligné la présidente de l’Ile-de-France. Elle a insisté sur l’accès de tous les sites olympiques en transport en commun, en moins de 45 min, faisant de la candidature francilienne la plus écologique.

La généralisation de la 4G dans le métro, prévue pour fin 2017, a également été mise en avant par Valérie Pécresse, qui s’est félicitée du montant des investissements publics et privés annoncés pour la construction du village olympique, estimé à 1,2 milliard d’euros. L’ancienne ministre a saisi l’occasion pour rappeler son projet de créer une biennale de l’architecture et de l’urbanisme, « décalée d’un an par rapport à celle de Venise et organisée sur le thème de la ville, l’homme et la nature ».

La MGP maître d’ouvrage du centre nautique

« Les jeux seront ce que l’on décide d’en faire », a poursuivi Michaël Aloïsio (GIP Paris 2024), indiquant « travailler à partir des besoins des habitants, pour accompagner les projets de développement des territoires concernés ». Bruno Beschizza, maire d’Aulnay-sous-Bois et président de l’EPT Terres d’Envol, a évoqué « le paradoxe que doivent actuellement gérer les élus locaux, qui souhaitent s’investir dans ce projet, tout en sachant qu’il est aléatoire, et en devant, par ailleurs, affronter des tensions budgétaires inédites ».

Patrick Ollier a salué, pour sa part, « le travail remarquable effectué par les dirigeants du GIP Paris 2024, Étienne Thobois, Michaël Aloïsio ou Tony Estanguet ». Il a rappelé que 50 % des sites d’« Inventons la métropole du Grand Paris » étaient localisés dans la Seine-Saint-Denis, se félicitant de la dynamique « profitable à tous » qu’enclenchent les JO, tout comme le concours métropolitain, dont la métropole estime qu’il représente à lui seul un point de PIB métropolitain, soit 6,4 milliards d’euros d’investissement. Le député-maire de Rueil-Malmaison a indiqué également que la métropole du Grand Paris assurera la maîtrise d’ouvrage du stade nautique qui fait défaut aujourd’hui à la candidature française. Tous les intervenants ont salué le rôle d’accélérateur que l’organisation des Jeux olympiques jouerait sur les différents projets d’infrastructure en cours, de transport notamment.

Sur le même sujet

Top