Les principaux engagements de Valérie Pécresse

La nouvelle présidente de la région Ile-de-France, qui sera officiellement élue le 18 décembre 2015, devrait réunir, dès janvier prochain, une conférence pour la croissance et l’emploi en Ile-de-France. Rappel de ses principaux engagements de campagne.

Invitée de Paris-Ile de France Capitale Economique (PCE)  le 1er octobre dernier, Valérie Pécresse s’est engagé à s’entourer d’un conseil des chefs d’entreprises et à organiser, dès janvier prochain, une conférence pour la croissance et l’emploi en Ile-de-France réunissant entrepreneurs, financiers, ONG, et syndicats, « afin de réfléchir aux voies et moyens de favoriser une croissance durable et équitable ». L’élue des Yvelines s’est déclaré favorable à la mise en place d’une écotaxe ainsi qu’aux partenariats public-privé, « qui fonctionnent parfois ». Elle s’est également engagé à faire de l’alternance et de l’apprentissage le mode général de formation.

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Devant les milieux économiques réunis par Paris-Ile de France Capitale Economique, Valérie Pécresse s’est déclarée favorable à la mise en place d’une écotaxe ainsi qu’aux partenariats public-privé, « qui fonctionnent parfois ».

Devant les milieux économiques réunis par PCE, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé que la loi relative à la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) confiait aux régions le leadership en matière de développement économique. « Je serai une présidente entrepreneur », a fait valoir la députée, fustigeant une Ile-de-France « qui a laissé passer des centaines de millions de subventions au titre de divers fonds européens faute de s’être donnée la peine d’aller les chercher ».

Valérie Pécresse s’est félicitée des marges de manœuvre offertes selon elle par un budget régional libre d’emploi et très peu contraint, contrairement à celui des départements. Elle s’est engagé à le mobiliser pour des investissements stratégiques.

Logement : 100 nouveaux quartiers d’ici à 2021

« Il va falloir construire », a-t-elle assené  le 5 novembre 2015, devant le Club notarial de l’immobilier. Mais avant cela, la députée des Yvelines veut détruire. « Il faut détruire les ghettos afin de reconstruire plus grand, plus beau et avec plus de mixité de logement », a poursuivi l’ancienne ministre du Budget. Et cela ne se fera pas sans les maires dont elle est allée chercher le soutien, et avec lesquels elle a lancé le Club des maires reconstructeurs, réunissant 70 maires de la droite et du centre.

Valérie Pécresse aux côtés de Catherine Carely, présidente de la chambre des notaires de Paris.

Valérie Pécresse aux côtés de Catherine Carely, présidente de la chambre des notaires de Paris. © G.M.

L’ancienne ministre souhaite créer une centaine de nouveaux quartiers dans la région d’ici à 2021. Autour des gares, par exemple. Selon elle, s’il faut protéger « l’identité pavillonnaire, rêve de tous les Franciliens », il faut aussi savoir densifier les zones attenantes. Pour Valérie Pécresse, il n’est d’ailleurs pas acceptable que d’autres villes aient une proportion de logement social « allant jusqu’à 60 % ». La faute, notamment, à une politique du conseil régional qui n’a eu de cesse « de favoriser le PLAI [logement social avec le plafond de ressources le plus faible] à défaut du logement intermédiaire », a-t-elle plaidé. Valérie Pécresse souhaite supprimer cette aide au logement très social.

La nouvelle présidente de l’Ile-de-France a proposé, lors de sa campagne, de déclasser les emprises des lycées ou des universités pour faire des opérations immobilières. « Je supprimerai aussi tous les critères imposés par la Région en matière de construction afin de simplifier les procédures complexes qui sont un frein à la création de logements », a-t-elle déclaré à plusieurs reprises.

Transport : soutien à la ligne 18 du Grand Paris express

En matière de transport, la députée des Yvelines ne compte pas remettre en cause le tracé du Grand Paris express. Elle s’est livrée, lors de sa campagne, à de vibrants plaidoyers pour le métro automatique, notamment sa ligne 18 vers Saclay, de même que les liaisons vers les deux aéroports de Roissy et d’Orly.

Afin de construire plus rapidement les futures gares, la candidate LR propose « que la solution du partenariat public-privé soit envisagée pour la construction des lignes 16, 17 et 18 ». Elle propose également « le lancement d’un appel d’offres pour confier la construction des nouvelles gares à des opérateurs privés qui autofinanceront en partie leurs projets en construction de logements, de commerces et de bureaux au-dessus de la gare ».

Elle a regretté la politique malthusienne de l’actuelle majorité régionale en matière d’infrastructure routière, estimant que le route était d’abord un « chemin », non polluant dès lors qu’il est emprunté par des véhicules électriques ou décarbonnés.

Transformer le Pass Navigo en un Pass mobilités universel

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Dimanche 13 décembre 2015, 22h. © jgp

Valérie Pécresse a déclaré vouloir « transformer le Pass Navigo en un « Pass mobilités universel ». Concrètement, il s’agit d’instaurer un portefeuille électronique des transports, qui donnera « accès pour le même prix à tous les transports, en intégrant les abonnements Vélib et Autolib, et le parking auprès des gares en zone rurale. » Elle estime pouvoir financer le Pass unique à 70 euros « sans augmentation d’impôts grâce à une lutte implacable contre la fraude ».

Valérie Pécresse prévoit de développer l’offre de transport nocturne uniquement le week-end, en laissant ouvertes les lignes automatiques du métro (« 1 et 14 et bientôt 4 puis 11 et 13 »), et en mettant en place des bus de nuits qui suivent les lignes Transilien en petite et grande couronne.

Elle entend améliorer la mobilité des habitants de la grande couronne en augmentant l’offre de bus dans ces territoires de 20 %, soit l’équivalent de 1 000 bus supplémentaires. Elle a déclaré en outre, lors de sa campagne, vouloir créer cinq lignes de « bus express » qui emprunteront les autoroutes « pour améliorer les temps d’accès aux principales gares actuelles et du futur Grand Paris express ».

Enfin, Valérie Pécresse demande à « étendre les responsabilités du Stif pour le transformer en un « Ile-de-france Mobilités » compétent sur tous les modes de transports (vélos, véhicules partagés, taxis), y compris les routes d’intérêt régional et les parkings. » Elle estime que « le trio Stif-RATP-SNCF n’est pas efficace pour faire avancer les nouveaux projets, notamment à cause du manque d’expertise du Stif ». Elle prévoit également « que le Stif puisse déléguer aux maires la possibilité de modifier eux-mêmes le tracé des lignes de bus pour répondre rapidement aux besoins des habitants ».

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