Paris : l’Apur dresse la carte des espaces publics à végétaliser

Alors que la ville de Paris lance ces jours une concertation préalable à la suppression de la moitié des places de stationnement de surface, l’Atelier parisien d’urbanisme, (Apur) a publié cet été une étude sur la végétalisation de l’espace public parisien.

L’étude (*) de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), réalisée par Yann-Fanch Vauleon sous la direction de Patricia Pelloux et de Dominique Alba (avec le concours de Luisa Coppolino), porte sur les voies de Paris de plus de 11 m de large. « La végétalisation en ville est source d’embellissement et de qualité de cadre de vie. Elle est également essentielle au développement de la biodiversité et participe localement au rafraîchissement (ombrage, évapotranspiration…), à la gestion des eaux de pluie (infiltration) et à l’amélioration de la qualité de l’air (fixation des poussières, du CO2 et de certains polluants) », est-il tout d’abord rappelé.

Vue d’un boulevard périphérique végétalisé. © Mairie de Paris

L’étude liste les enjeux de végétalisation des espaces publics : restauration du patrimoine, renforcement de la fonctionnalité des corridors de biodiversité, amplification du maillage de ces corridors, ou contribution à la résorption des secteurs carencés en végétation. Le renforcement des îlots de fraîcheur locaux, le confortement du maillage des parcours de fraîcheur, ou la création de « rues aux enfants » à proximité des écoles figurent également parmi les objectifs de la végétalisation des espaces publics de la Capitale.

Corridors écologiques

L’Atelier parisien d’urbanisme retient quatre axes majeurs compte tenu des enjeux précités.

  • Renforcer la végétalisation des voies actuellement plantées,
  • Intégrer une réflexion paysagère aux voies de plus de 19 m de large,
  • Appuyer le développement de continuités écologiques en pas japonais sur le réseau des voies de plus de 11 m. de large,
  • Accorder une attention particulière aux secteurs carencés en îlots de fraîcheur.

L’étude identifie les sites qu’il conviendrait de végétaliser au regard :

  • de critères morphologiques et historiques ;
  • de critères liés au développement des corridors écologiques, de réduction de l’effet de l’îlot de chaleur et de réduction des zones de carence en végétation ;
  • de critères urbains de centralités et des équipements ;
  • de critères d’opportunité : projets engagés sur les portes de Paris, le boulevard périphérique et la ceinture verte, les bords de Seine, les axes vélo et les infrastructures en sous-sol.

80 essences

On répertorie aujourd’hui plus de 80 essences différentes d’arbres à Paris, dominées par les essences classiques telles que :

  • Les platanes (39 %)
  • Les marronniers (15 %)
  • Les tilleuls (11 %)
  • Les sophoras (9 %)
  • Les érables (4 %)
  • Les micocouliers (3 %)
  • Les frênes (2 %)
  • Les noisetiers de Byzance (2 %)
  • Les poiriers à fleurs (2 %)

* Etude réalisée avec les services de la direction des espaces verts et de l’environnement (DEVE), et en particulier l’agence d’écologie urbaine, le service du paysage et de l’aménagement, le service de l’arbre et des bois, le service d’exploitation des jardins et le service des sciences et techniques du végétal et de l’agriculture urbaine ; les services de la direction de la voirie et des déplacements (DVD) et en particulier le service de l’aménagement et des grands projets et l’agence de la mobilité ; les services de la direction de la propreté et de l’eau (DPE) et en particulier le service technique de l’eau et de l’assainissement ; et les services de l’État (Drac, DRIEE).

Consultez l’étude 

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