La population progresse dans tous les départements d’Ile-de-France à l’exception de Paris. La métropole du Grand Paris rassemble 58 % des Franciliens, soit presque 7 millions d’habitants, selon les statistiques publiées début janvier 2017 par l’Insee.
L’Insee vient de publier les populations légales millésimées 2014, qui entrent en vigueur au 1er janvier 2017. L’Ile-de-France compte 12 067 565 habitants, soit 19 % de la population de la France métropolitaine.
Entre 2009 et 2014, la population francilienne a augmenté de 300 000 habitants, au même rythme qu’en France métropolitaine, mais cette croissance démographique, de 0,5 % en moyenne annuelle, continue de reposer uniquement sur l’excédent naturel (+ 0,9 %) le solde migratoire restant négatif (- 0,4 %). « Les gains de population les plus importants s’observent autour de Paris, ainsi que dans le Nord de l’Essonne, l’ouest de la Seine-et-Marne et le sud du Val d’Oise. Paris perd ses habitants au profit de sa petite couronne, tandis que la périurbanisation est toujours à l’oeuvre de la petite couronne vers la grande couronne », note les statisticiens de l’Insee. Le solde migratoire n’est positif qu’en Seine-et-Marne et dans l’Essonne.
La population de la métropole du Grand Paris (MGP), elle, frôle les 7 millions d’habitants en 2014, soit 133 110 de plus qu’en 2009. La MGP rassemble donc 58 % des Franciliens.Paris perd des habitants
Paris est le seul département francilien dont la population ne progresse pas : le déficit migratoire s’est creusé et il n’est désormais plus compensé par l’excédent naturel. Après une longue période de baisse amorcée en 1962, Paris gagnait pourtant des habitants depuis la fin des années 90 (+ 0,5 % par an en moyenne). Mais entre 2009 et 2014, la population de Paris diminue à nouveau : la capitale perd 14 000 habitants, soit une baisse annuelle moyenne de 0,1 %. « Ce « desserrement » de Paris se fait au profit de la petite couronne », pointe l’étude de l’Insee.
En petite couronne, la population augmente de façon homogène, de + 0,5 % à + 0,7 % en moyenne annuelle. La Seine-Saint-Denis présente toujours l’excédent naturel le plus important de France métropolitaine, mais aussi un des plus forts déficits migratoires au niveau régional.
Dynamisme de l’Essonne et de la Seine-et-Marne
En grande couronne, la population progresse de 0,2 % en moyenne par an dans les Yvelines et de 0,6% dans le Val d’Oise. La Seine-et-Marne et l’Essonne sont les deux seuls départements de la région à cumuler excédent naturel et excédent migratoire, avec un rythme de croissance de 1 % en moyenne annuelle, soit le double de la région. En cumul, la Seine-et-Marne et l’Essonne contribuent pour 42 % à l’accroissement régional. C’est en grande couronne que l’on trouve les trois communes qui contribuent le plus à l’accroissement démographique de la région : Massy, Corbeil-Essonnes et Argenteuil.