JO 2024 : Paris 2024 annonce un surcoût de 400 millions d’euros

Le Comité d’organisation a présenté, mardi, un budget en hausse de 10 % en raison de l’inflation, mais aussi de dépenses « mal anticipées ».

« Dans un contexte de forte inflation, le budget de Paris 2024 sera maîtrisé avec une hausse contenue d’environ 10 % », a déclaré Tony Estanguet, le président de Paris 2024, aux membres du bureau exécutif, réunis mardi 22 novembre 2022, rapporte Le Monde.

Selon le journal du soir, les responsables de Paris 2024 ont présenté à leurs membres, les comités olympiques et paralympiques, l’Etat, la ville de Paris, le département de Seine-Saint-Denis, la Région, la Métropole ainsi que les territoires de Plaine Commune et Terres d’Envol un budget « en hausse de 400 millions d’euros ». En cause, l’inflation des matières premières et de l’énergie, qui expliquerait à elle seule la moitié de cette augmentation. Le surcoût lié au choix d’une organisation de la cérémonie d’ouverture le long de la Seine figurerait à l’origine d’une partie de l’autre moitié de l’ardoise supplémentaire, notamment en raison du montant de la sécurisation de l’événement.

Tony Estanguet, président de Paris 2024. © Jgp

Des postes de dépenses ont également été sous-évalués, comme la cybersécurité, à laquelle désormais « ont été adjoints des moyens suffisants », détaille Etienne Thobois, le directeur général de Paris 2024.

LVMH, sponsor pressenti

Le quotidien cite également « des dépenses mal maîtrisées », telles que « la non-intégration du montant des congés de reclassement – 30 à 40 millions d’euros – pour les salariés du Cojo à la dissolution de Paris 2024, après les Jeux ». Le coût de l’organisation de ces derniers passerait ainsi de 4 à 4,4 milliards d’euros, financés à 97 % par des fonds privés. Du côté de la Solideo, qui réalise les infrastructures pour un budget de 3,7 milliards d’euros, dont 1,6 milliard de financements publics, on indiquait encore récemment que le coût global des travaux ne connaîtrait pas de surcoûts à euros constants.

Le Monde rappelle que le Cojo s’évertue à réduire les coûts de l’événement. Le raccordement électrique des sites de compétition au réseau Enedis, plutôt que de mobiliser des groupes électrogènes – polluants –, est cité. Il ferait gagner « des dizaines de millions d’euros ». Le quotidien évoque également la mutualisation des moyens de transport (« 40 % de véhicules en moins par rapport à Londres 2012 »), voire le nombre de torches utilisées pendant le relais de la flamme. LVMH serait, par ailleurs, pressenti pour rejoindre le cercle des sponsors des JOP.

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