Grand Paris : les travaux du CIN du Corridor aéroportuaire sont lancés

Au lendemain de celui de la Vallée de la Bièvre, la préfecture annonce le lancement du contrat d’intérêt national « Corridor aéroportuaire ».

« Le contrat du Corridor aéroportuaire, dont le comité de pilotage (*) vient de se réunir sous l’égide du préfet, est validé dans son principe et fait désormais l’objet d’un travail commun de rédaction », indique la préfecture. Rappelons qu’avec les CIN, l’Etat se dote d’outils d’intervention pour aménager des secteurs prioritaires en Ile-de-France.

« Ces contrats définissent ainsi une stratégie partenariale pour un territoire donné et donnent un cadre précis de l’action à mener », poursuivent les services de l’Etat.

Pistes de Roissy-CDG©MathieuMarquer

Le Corridor aéroportuaire est l’un des premiers espaces économiques du Grand Paris. © MathieuMarquer

Territoire incluant les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et du Bourget, le Corridor aéroportuaire est l’un des premiers espaces économiques du Grand Paris. Il est amené à connaître des transformations majeures au cours de la prochaine décennie, poursuit-on dans l’entourage de Jean-François Carenco.

Lancement de la phase d’élaboration

Ce comité de pilotage a permis de lancer la phase d’élaboration collective de l’architecture du contrat afin de signer, avant l’été, un CIN définissant une stratégie de collaboration et un cadre d’action et les premières zones d’application.

Les premiers objectifs sont :

  • Améliorer la desserte des transports : le corridor aéroportuaire est fortement dépendant de l’automobile (80 % des liaisons domicile-travail liés à la plateforme de Roissy sont effectués en voiture individuelle) et des flux de poids lourds. De nombreux chantiers sont lancés pour amorcer un rééquilibrage en faveur des transports collectifs. Le CIN permettra de renforcer les partenariats afin de poursuivre l’effort et d’assurer dans la durée le fonctionnement du système.
  • Gérer de manière plus collective la consommation de l’espace : l’économie aéroportuaire induit un développement urbain en dehors des modèles éprouvés. Un nouveau modèle s’invente. Il doit être maîtrisé. Le renforcement des partenariats pour une organisation cohérente de l’espace permettra de conforter un système urbain conciliant cohérence économique, rapprochement entre l’habitat et l’emploi, valorisation des secteurs naturels et agricoles. Introduire une plus grande mixité et une bonne cohabitation entre les différents types d’espace sont nécessaires pour que le dynamisme économique et l’agrément de vie aillent de pair.
  • Coordonner les grands secteurs de projet : les grands secteurs concernés par ce CIN sont notamment : le pôle de Roissy Charles de Gaulle, pôle métropolitain du Bourget, Triangle de Gonesse / ancienne usine de PSA / Paris nord 2, Aérolians, Terres d’Avenir (au cœur de l’Etablissement public territorial Terres d’envol)…

« Ces secteurs, regroupant plusieurs opérations urbaines et plusieurs maîtres d’ouvrage partagent des enjeux communs de desserte et de programmation et constituent un enjeu important pour le développement de la région capitale. Le CIN permettra de coordonner chacun de ces pôles de projet pour répondre à ces enjeux communs. C’est bien une gouvernance collective qui se met en place », conclut la préfecture.

 

* Sous la présidence de Jean-François Carenco, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, le Comité de pilotage, comprend les représentants de la Région, des départements de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise, les présidents des intercommunalités Roissy Pays-de-France, Plaines-et-Monts-de-France et Terres d’Envol, les maires du territoire, les grands opérateurs publics et des acteurs économiques.

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