Gilets jaunes – O. Polski : « Je jugerai sur les actes le plan du gouvernement »

Comme annoncé le 13 février 2019 à la suite d’une rencontre avec les élus locaux des grandes villes, Bruno Le Maire a présenté les mesures de soutien de l’Etat aux commerçants les plus impactés par les manifestations des « gilets jaunes ». Présente à la rencontre, l’adjointe à la maire de Paris se dit « à moitié rassurée » par ce plan d’accompagnement.

La réunion entre les ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, et de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, et les élus des grandes villes le 7 mars à Bercy a été expéditive. En trois quarts d’heure, Bruno Le Maire a présenté les quelques mesures de l’Etat en faveur des commerçants les plus impactés par les manifestations hebdomadaires des « gilets jaunes ».

Bruno Le Maire a reçu les élus des grandes villes le 7 mars. ©JGP

En complément de l’étalement des échéances fiscales accordé fin novembre, ils pourront bénéficier d’exonérations fiscales et de formule simplifiée pour y accéder par le biais du site de l’administration. « Reste à savoir quels en seront les critères d’éligibilité », commente Olivia Polski. L’adjointe à la maire de Paris chargée du commerce, de l’artisanat, et des professions libérales et indépendantes, a notamment demandé à Bruno Le Maire si ces mesures concernaient uniquement les dégradations physiques des commerces ou aussi les pertes d’exploitation du fait des fermetures à répétition et de la moindre fréquentation des clients.

« A priori, ces mesures s’appliquent aux deux situations sans périmètre géographique établi », indique Olivia Polski, qui reste vigilante sur le respect de ces clauses. « Nous en sommes au stade des annonces, je reste prudente et à l’écoute tant qu’elles ne se sont pas traduites par des effets concrets ». Les deux parties sont convenues de se revoir dans trois semaines.

3 millions d’euros pour l’animation

L’Etat va débloquer une enveloppe de 3 millions d’euros pour soutenir des animations commerciales visant à « compenser les pertes subies en incitant le retour de la clientèle ». Le montant de l’aide sera proportionnel à celui consacré par la ville, dans une fourchette allant de 80 000 euros pour une opération de 100 000 euros, à 240 000 euros pour une animation de 300 000 euros. La ville de Paris compte bien s’inscrire dans ce dispositif afin d’aider les associations de commerçants à monter des opérations d’animation pour faire revenir les clients.

Olivia Polski, adjointe à la maire de Paris chargée du commerce, de l’artisanat, et des professions libérales et indépendantes. ©JGP

Enfin, Jacqueline Gourault a accédé à la requête des élus demandant à extraire du périmètre des dépenses de fonctionnement, encadrées par les contrats financiers, celles engagées par les villes pour réparer les dégradations. En revanche, aucune prise en charge par l’Etat n’a été accordée pour compenser ces dépenses dépassant les 15 millions d’euros à Paris, et alors que le mouvement se poursuit, même s’il s’essouffle.

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