Aux Batignolles, la station de métro Pont Cardinet révèle son nouveau visage

L’œuvre d’art contemporain signée Tobias Rehberger, intitulée « Je ne suis jamais allé nulle part » et commandée par la RATP et le groupe Emerige a été inaugurée jeudi 1er juillet 2021 au métro Pont Cardinet (17e arr.). Il s’agit de la première station de la ligne 14 à bénéficier de commandes d’art pérennes.

C’est une immense arche colorée aux plans géométriques audacieux qui trône désormais métro Pont Cardinet, rue Mstislav Rostropovitch. Commandée en 2014 à l’artiste allemand Tobias Rehberger par la RATP et par le groupe Emerige, l’oeuvre a officiellement pris place à l’entrée de la station située au pied du nouveau bâtiment dessiné par l’agence chinoise MAD. « Un partenariat pareil entre Emerige, la RATP et l’artiste Tobias Rehberger, c’est ce qui peut se faire de mieux en matière de philanthropie », a estimé Carine Rolland, adjointe à la culture à la mairie de Paris. « C’est une action qui contribue à faire vivre l’art contemporain dans notre ville en direction de multiples publics. »

C’est une immense arche colorée aux plans géométriques audacieux qui trône désormais métro Pont Cardinet, rue Mstislav Rostropovitch. © Jgp

Brigitte Kuster, députée de Paris, Laurent Dumas (Emerige), Carine Rolland (Paris), l’artiste Tobias Rehberger, Geoffroy Boulard, maire du 17e et Catherine Guillouard, PDG de la RATP. © Jgp

L’œuvre s’inscrit dans le programme « 1 immeuble, 1 œuvre ». © Jgp

L’artiste sculpteur, qui partage sa vie entre Berlin et Francfort, entendait réinterpréter les accès aux bouches de métro de la période Art Nouveau, emblématiques de Paris, signés au tout début du XXe siècle par l’architecte français Hector Guimard. Sur la rive supérieure de ce repère insolite et monumental s’illumine une horloge constituée de trois rectangles de couleur. Intitulée avec humour « Je ne suis jamais allé nulle part », l’œuvre invite au voyage dans le Paris souterrain. « L’entrée d’une station de métro marque une transition, on entre dans le ventre de la ville, cela n’a plus rien à voir avec l’extérieur, c’est très impressionnant quand on y pense », a commenté Tobias Rehberger. « Les bouches de métro parisiennes sont uniques et célèbres. C’était un véritable honneur pour moi de participer à cette tradition ! »

« L’art, c’est la vie ! »

Inscrit dans le cadre du programme « 1 immeuble, 1 œuvre » dont l’objectif est d’installer l’art au plus près de chacun dans des bâtiments privés, le projet n’a rien d’anodin, a déclaré Laurent Dumas, PDG  d’Emerige : « L’œuvre est offerte à tous, permet un regard, une confrontation à l’art contemporain et à ce qu’il apporte. L’art, c’est la paix, la vie, et c’est surtout un fantastique levier de réduction des inégalités. L’œuvre de Tobias a été choisie à l’unanimité par le jury, alors que six autres artistes de grande réputation étaient aussi en lice. Je suis très fier de voir cette oeuvre spectaculaire enfin installée. Elle offre une nouvelle perspective pour les millions de passants et d’usagers, ainsi que pour les habitants du 17e arrondissement. Il est certain qu’elle restera dans l’histoire des œuvres monumentales intégrées à l’espace public. »

Ainsi, sur cette ligne 14 prolongée vers le nord de 5,8 km avec quatre nouvelles stations (Mairie de Saint-Ouen, Saint-Ouen, Pont Cardinet et Porte de Clichy), l’art contemporain s’associe à une autre forme d’art, celui de la technique. « Sur la 14 passe un métro de 120 m, le plus long de tous », a rappelé Catherine Guillouard, PDG de la RATP. « Travailler sur le bien commun, c’est dans les gènes de la RATP. Il est très important pour nous d’avoir cette capacité à mobiliser les artistes », explique-t-elle, avant d’ajouter : « D’ailleurs, à partir du 7 juillet, les musiciens du métro reviennent ! » De l’ambiance assurée dans les stations, juste à temps pour l’été…

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