Attractivité de Paris : la simplification, priorité d’Édouard Philippe

Un an après l’annonce d’un agenda de réformes visant à renforcer l’attractivité de Paris, pour faire de la Capitale la première place financière européenne, le Premier ministre a renouvelé son engagement lors des rencontres internationales d’Europlace, le 11 juillet 2018. L’occasion de « faire le point » sur les mesures annoncées l’année dernière, selon les mots d’Édouard Philippe, Paris étant devenue la ville la plus attractive d’Europe.

Trois axes principaux font l’objet de la poursuite des engagements du Premier ministre pour développer l’attractivité de Paris : le projet de loi Pacte, l’affirmation de la souveraineté économique et financière européenne, et l’ouverture aux nouveaux acteurs financiers qui s’implantent dans la Capitale. Mot d’ordre de la stratégie d’Édouard Philippe : « la simplification ».

Cette orientation passe par la simplification des normes, à travers le projet de loi Pacte, pour supprimer les contraintes qui ne sont pas imposées par le droit européen. S’y ajoute la simplification des règles et procédures fiscales par la mise en place d’un point d’entrée unique, intitulé « Tax 4 business », élaboré par le ministère de l’Action et des Comptes publics. Autre domaine touché par cette simplification : le régime des impatriés.

Edouard Philippe. © Jgp

Toutes ces mesures visent à accélérer la convergence fiscale en matière d’impôt sur les sociétés en Europe, afin de faciliter les démarches des investisseurs et d’apporter davantage de transparence fiscale sur le territoire européen. La feuille de route franco-allemande adoptée le 19 juin dernier entre le président de la République et la chancelière allemande s’inscrit dans cet axe, plaçant l’approfondissement de l’union bancaire et de l’union des marchés de capitaux comme priorités pour la zone euro.

Consolider la place juridique de la Capitale

Aux mesures d’attractivité financière de la place de Paris s’ajoutent la création d’une chambre commerciale internationale, au sein de la cour d’appel et du tribunal de commerce, dispositif lancé en janvier 2018 au sommet « Choose France » afin de rendre la procédure civile française plus attractive et de « consolider la place juridique de Paris », selon le Premier ministre.

Une école européenne ouvrira par ailleurs ses portes à la rentrée 2019, pour accueillir notamment les enfants des personnels des deux agences européennes qui s’implanteront bientôt à Paris, mais également des élèves franciliens. Ce projet s’inscrit dans la mission de développement de l’enseignement international en Île-de-France, confiée au recteur de l’académie de Versailles et à la vice-présidente de la région l’année dernière. Les propositions avancées concernent également l’élargissement des sections internationales et sections binationales au sein des écoles, collèges et lycées, et le développement de la certification internationale du niveau obtenu en France en langue anglaise.

Paris, ville la plus attractive d’Europe

Un an après l’annonce de ces mesures, le Premier ministre a évoqué la hausse de l’attractivité de la Capitale, « devenue, pour la première fois depuis très longtemps, la ville européenne la plus attractive ». Le baromètre EY de l’attractivité de la France 2018 avait effectivement mis en évidence la progression de l’attractivité française avec + 31 % de projets d’investissements annoncés en 2017, par rapport à 2016.

Paris © Bara Kell

Paris apparaît donc comme un lieu unique disposant à la fois d’une taille critique pour l’essentiel des activités financières et d’un positionnement central en Europe. La ville concentre 5 des 20 plus grandes banques européennes, 3 des 25 premiers assureurs mondiaux. À cela s’ajoute sa capacité de supervision financière, grâce à l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution auprès de la Banque de France, bientôt rejointes par le siège de l’Autorité européenne des marchés financiers et de l’Autorité bancaire européenne.

L’innovation des start-up du secteur financier et l’encouragement du gouvernement aux entrepreneurs contribue à l’attractivité de la Capitale pour les investisseurs étrangers. « Nos engagements sont donc tenus. Pas question pour autant de s’arrêter en si bon chemin », a conclu Édouard Philippe.

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