Gilles Bouvelot puis Jean-Philippe Dugoin-Clément, directeur général et président de l’établissement public foncier d’Ile-de-France, ont salué mardi 30 janvier 2024 au collège des Bernardins la mémoire de l’ancien maire du Kremlin-Bicêtre Jean-Luc Laurent, récemment décédé, qui fut le premier président de l’Epfif.
Dans l’immense et magnifique nef du collège des Bernardins (5e arr.), Gilles Bouvelot, directeur général de l’établissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif), a introduit ses vœux pour 2024 par un hommage appuyé à la mémoire de Jean-Luc Laurent. L’ancien maire (MRC) du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), qui vient de mourir brutalement, était vice-président du conseil régional d’Ile-de-France en charge du logement et premier président de l’EPF lors de sa création en 2006.
En présence de nombreuses personnalités, dont l’ancien ministre du Logement Pierre-André Périssol, Gilles Bouvelot a salué « les qualités d’homme et de citoyen engagé » de Jean-Luc Laurent, qui a su faire passer l’EPF en quelques années « du statut de petite start-up foncière à celui d’entreprise et même de groupe à mission ».

Gilles Bouvelot et Jean-Philippe Dugoin-Clément, directeur général et président de l’établissement public foncier d’Ile-de-France. © Jgp
Le directeur général de l’EPF s’est félicité de la résilience des professionnels de l’immobilier et de la construction, « malgré l’incontestable crise du logement et de l’aménagement que [nous] traversons ». L’Epfif, outil de portage dont la vocation principale est d’assister les collectivités dans la maîtrise des fonciers nécessaires à leur projet, peut s’enorgueillir d’un bilan 2023 affichant 340 millions d’euros de cessions, soit autant que l’année précédente, permettant la construction de quelque 7 000 logements. « Nous avons là pleinement joué je crois notre rôle d’amortisseur contracyclique et nous comptons bien continuer à le tenir en 2024 », a poursuivi Gilles Bouvelot, avant de remercier l’engagement de toutes les équipes de l’établissement.
Les nouveaux champs de gisement foncier ont été évoqués, friches tertiaires mais aussi commerciales, entrées de ville, comme autant d’opportunités. Gilles Bouvelot a rappelé les vertus des cessions de fonciers sans enchères, à prix coûtant, qui sont l’ADN de l’établissement. Il a évoqué la lutte contre l’habitat indigne, qu’il s’agisse des grandes opérations de requalification des copropriétés dégradées d’intérêt national (Orcod-IN) ou dans le diffus, avec les outils récemment créés avec Action logement ou la Banque des territoires.
Innovation dans les montages
« C’est par l’innovation dans les projets et dans les montages, ainsi que dans les technologies que la crise actuelle pourra être dépassée », a conclu Gilles Bouvelot, saluant à la fois la présence de Richard Curnier, directeur de la Banque des territoires d’Ile-de-France, avec laquelle l’Epfif a créé plusieurs filiales, ou de Stéphan de Faÿ, directeur général de Grand Paris aménagement, chantre de la construction hors-site.
Volontiers œcuménique, le président de l’Epfif Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président du conseil régional en charge de l’aménagement, a rendu à son tour hommage à Jean-Luc Laurent, saluant au passage la présence du vice-président de la métropole du Grand Paris Eric Césari, celle du préfet Pierre-Antoine Molina ou du président de Paris Terres d’Envol Bruno Beschizza.
« Jean-Luc Laurent a fait partie de ces femmes et de ces hommes qui ont contribué à construire les outils d’aménagement dont dispose cette région et qui font que l’Ile-de-France est la première région d’Europe, la plus attractive », a déclaré le maire (UDI) de Mennecy (Essonne).
Une agilité remarquable
Jean-Philippe Dugoin Clément a félicité les équipes de l’EPF pour leur agilité : « Parvenir, dans le contexte économique et immobilier qui a été celui de 2023, à maintenir un niveau de sortie de terrain pour la production de logements identique à celui de 2022, c’est quelque chose d’absolument exceptionnel », a-t-il souligné, rappelant les 340 conventions de suivi et d’accompagnement qui lient l’EPF aux communes d’Ile-de-France et à leurs groupements.
« Ayons à cœur, en tête, et surtout le courage de porter le fait qu’aménager, bâtir est très certainement l’acte le plus social et le plus responsable qui soit, a-t-il conclu, que notre devoir collectif est de produire plus, mieux et pour tous et que produire du logement, c’est tout simplement produire de l’habitat, c’est produire de la vie, c’est produire le cadre d’émancipation des citoyens de demain ».