Ce contrat de développement territorial, 11° signé en Ile-de-France, fixe les stratégies des différents acteurs publics (communes, intercos, départements, Etat) en matière de transport, de développement économique et de logements.
Le contrat de développement territorial (CDT) de Versailles Grand Parc/St-Quentin-en-Yvelines/Vélizy-Villacoublay a été signé lundi 14 décembre 2015. « Ce contrat de développement territorial s’inscrit dans le grand projet de Paris-Saclay, qui vise à établir au sud-ouest de Paris un des plus grands pôles mondiaux de l’innovation, sur un territoire qui rassemble déjà 15 % de la recherche publique et privée française », souligne la préfecture d’Ile-de-France, co-signataire de ce contrat (*). « Les CDT sont des outils de conception de stratégie territoriale « en mode projets » qui permettent une concertation entre l’État et les élus », rappelle également la préfecture.
L’Etat et les collectivités locales signataires du CDT Paris-Saclay Versailles Grand Parc/Saint-Quentin-enYvelines/Vélizy Villacoublay ont voulu traduire dans ce document un dessein politique partagé : faire de ce territoire celui de l’innovation industrielle et de la haute qualité de vie. « Le CDT signé aujourd’hui constitue désormais la feuille de route stratégique et opérationnelle du territoire pour les 15 prochaines années : en matière de transport, de développement économique et de logement », fait également valoir la préfecture.
2 000 emplois par an
En matière de transports, le contrat rappelle que les déplacements dans cette zone seront améliorés grâce aux trois nouvelles gares du nouveau métro du Grand Paris express (Saint-Quentin Est, Versailles Satory et Versailles-Chantiers), qui complèteront l’offre de transport public et rendront effective la relation avec le cœur du campus Paris-Saclay, jugée indispensable pour le développement du cluster. « Des projets d’infrastructure seront également réalisés pour permettre une amélioration des circulations internes au territoire, et développer les mobilités douces », prévoit le contrat.
Au sein de Paris-Saclay, sur un territoire qui accueille déjà les principaux centres de recherche et développement de grandes entreprises industrielles et un tissu important d’entreprises de sous-traitance et de conseil en ingénierie, le CDT vise également « à faire converger les acteurs vers la constitution d’un écosystème intégré autour des industries de pointe et à construire une visibilité internationale pour ce cluster ».
« La thématique de la mobilité innovante, décarbonnée et communicante, dans le prolongement du travail du pôle de compétitivité Moveo et de l’Institut de transition énergétique Vedecom, est un axe de développement majeur pour le territoire », rappelle également ce document. En matière d’emplois, ce CDT a pour ambition de permettre la création de 2 000 emplois par an, soit 30 000 emplois sur la durée du CDT.
3 620 logements par an
« La relance de la production de logements est au cœur de l’ambition du territoire, rappelle encore la préfecture : elle est une condition de réalisation de l’ambition économique, elle permet au territoire de contribuer aux équilibres métropolitains, et elle apporte une réponse aux besoins de la population. »
Ainsi, les opérations déjà identifiées dans le CDT permettraient la construction de 2 965 logements par an sur l’ensemble du territoire du CDT. « Par ailleurs, le CDT jouera un rôle d’accélérateur pour identifier d’autres opérations et ainsi atteindre l’objectif de 3 620 logements par an », ajoute la préfecture. La levée des « verrous » fonciers est un axe fort de ce CDT et conditionne largement la réalisation de ces objectifs (enceintes anciennement militaires, emprises ferroviaires inutiles, etc.), est-il précisé. Ce CDT est le 11e à faire l’objet d’une signature depuis le début de la démarche, et à ce jour 16 CDT sont validés en Ile-de-France.
* Le contrat de développement territorial (CDT) de Versailles Grand Parc/St-Quentin-en-Yvelines/Vélizy-Villacoublay a été signé par le préfet des Yvelines, Serge Morvan, au nom du préfet de la région d’Île-de-France, Jean-François Carenco, et les maires des communes de Bièvre, Bois d’Arcy, Élancourt, Guyancourt, Jouy-en-Josas, La Verrière, Les Loges-en-Josas, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Saint-Cyr-l’École, Toussus-le-Noble, Trappes-en-Yvelines, Vélizy-Villacoublay, Versailles, Viroflay et Voisins-le-Bretonneux, les présidents des communautés d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Versailles Grand Parc, ainsi que le président du conseil départemental des Yvelines.
Promulguée le 3 juin 2010, la loi relative au Grand Paris porte la vision du projet de développement et d’aménagement de la métropole francilienne. Pour permettre au nouveau réseau de transports et à ses gares de produire pleinement les effets de développement attendus, ils doivent être accompagnés d’une politique d’aménagement de l’espace pensée à l’échelle du Grand Paris, avec des territoires ciblés pour leur potentiel économique. Les contrats de développement territorial (CDT) répondent à cet objectif, dans une démarche partenariale portée conjointement par les collectivités territoriales et interviennent à ce niveau et constituent ainsi le deuxième pilier du Grand Paris : la dynamique créée par l’arrivée du projet de transports est ainsi portée par un projet de développement spécifique, élaboré avec les collectivités locales et l’État.
Le CDT est un outil de planification et de programmation dont le contenu est précisé par le décret du 24 juin 2011, prévu à l’article 21 de la loi relative au Grand Paris. À ce jour, sur les 21 démarches engagées depuis 2010, 16 ont fait l’objet d’un accord de validation entre l’État et les collectivités locales et 11 CDT ont été signés avec ce dernier. Les CDT sont la déclinaison locale des objectifs de mise en œuvre du Grand Paris en matière d’urbanisme, de transports, de déplacements, de lutte contre l’exclusion sociale, de développement économique, sportif et culturel, de protection des espaces agricoles et forestiers et des paysages.
En matière de logement, la loi relative au Grand Paris a inscrit l’objectif de construire 70 000 logements par an. Le CDT est l’outil de territorialisation de cette ambition.
Les CDT ont lancé une dynamique qui a alimentée :
– la réflexion sur la gouvernance (la MGP, le SRCI) ;
– de nombreux projets mis en œuvre par les collectivités sur leur territoire.