Elue du 12e arrondissement et conseillère de Paris, Valérie Montandon dénonce un plan local d’urbanisme (PLU) bioclimatique « qui plonge le secteur économique dans le formol ». « Le secteur tertiaire est sacrifié sur l’autel de la construction de logements sociaux », dénonce-t-elle.
Pour Valérie Montandon (Changer Paris), le plan local d’urbanisme (PLU) bioclimatique de Paris, dont les Verts ont présenté vendredi 7 avril 2023 les grandes lignes, « sacrifie le secteur tertiaire sur l’autel de la construction de logements sociaux, unique boussole de la municipalité ». « Emmanuel Grégoire, qui veut, coûte que coûte, atteindre l’objectif de 40 % de logements publics en 2035, est prêt à tout pour l’atteindre », déplore-t-elle.
« On a l’impression que la majorité veut faire de Paris une ville-dortoir », poursuit-elle. L’élue dénonce la volonté de la Ville de transformer massivement des immeubles tertiaires en logements, notamment sociaux, alors que le taux de vacance des bureaux dans la Capitale, inférieur à 3 %, témoigne de leur utilité. « La ville se radicalise », ajoute-t-elle, dénonçant un pastillage et l’obligation de création de 10 % de logements lors des rénovations de bâtiments tertiaires, contraires au respect du principe de droit de la propriété.
« On sait pourquoi la Ville a augmenté la taxe foncière, poursuit l’élue. Les propriétaires parisiens, estime-t-elle, vont financer ainsi notamment l’augmentation du compte foncier logement, dont le montant est passé de 140 à 200 millions d’euros pour que Paris puisse préempter des logements privés afin de les transformer en logements sociaux, ce qui accroit les tensions sur le marché immobilier, sans créer de nouvelles unités ».
« En obligeant les propriétaires d’immeubles tertiaires de construire 10 % de logements, notamment sociaux, à l’occasion de tous travaux de rénovation lourds, la mairie va conduire les foncières concernées à l’attentisme, aboutissant à l’effet inverse de celui recherché, lorsque l’on sait que les passoires thermiques représentent une grande part des émissions de gaz à effets de serre ».
De même, Valérie Montandon estime que les objectifs de construction vont conduire à privilégier des surélévations de dents creuses, ces dernières réduisant la ventilation des rues et favorisant les îlots de chaleur et les canyons urbains.