Le jeudi 23 juin 2016 s’est placé sous le signe de l’olympisme dans la région capitale. En Seine-Saint-Denis, le comité olympique a profité du premier anniversaire de la candidature aux JO 2024 pour célébrer la convention qui unit Paris et le Département dans le projet. De son côté, l’exécutif régional s’est rendu au Creps de Châtenay-Malabry pour rencontrer la « génération 2024 ».
« Les Jeux doivent constituer un puissant levier au service des progrès des territoires auxquels aspirent les populations. Ils sont un moyen d’aller plus vite et plus loin dans tous les domaines où les citoyens souhaitent des avancées concrètes. L’héritage concerne le visage même de notre métropole », a déclaré Stéphane Troussel à l’occasion de la signature d’une convention entre Paris et les collectivités de Seine-Saint-Denis. Signée le 22 juin et célébrée le lendemain, à l’occasion du premier anniversaire de la candidature « grand-parisienne » aux Jeux olympiques, celle-ci s’articule autour de quatre grands axes :
Dynamiser le lien urbain entre Paris et la Seine-Saint-Denis, afin notamment de :
- donner un nouveau visage au canal Saint-Denis et faciliter la cohabitation entre ses différents usages
- se réapproprier la Seine, en permettant la baignade et en aménageant les berges du fleuve
- renforcer les liens cyclables et piétonniers entre les territoires
- accélérer la mise en oeuvre du prolongement du T8 et du T1
Stimuler l’innovation technologique, sociale et environnementale :
- viser l’exemplarité environnementale par des objectifs ambitieux, notamment en matière d’économie circulaire et d’énergies renouvelables
- préparer et accompagner le tissu économique local à l’accueil des Jeux
- développer l’innovation sociale et technologique au sein des territoires
Intensifier la pratique sportive pour tous :
- élaborer un projet stratégique pour dynamiser le parc de Marville (Seine-Saint-Denis)
- favoriser la pratique sportive au quotidien via le développement de rues sportives, l’aménagement de lieux sportifs innovants
- promouvoir le handisport et le sport adapté
Mobiliser le monde culturel et la « génération 2024 »
- promouvoir et organiser des opérations culturelles, notamment sur les canaux
- associer le monde universitaire à la candidature
La signature de cette convention constitue une nouvelle étape clé dans la construction du projet Paris 2024, se félicite Anne Higaldo, maire de Paris. Elle va nous permettre d’accélérer notre coopération avec la Seine-Saint Denis dans les domaines du sport bien évidement, mais également de l’aménagement urbain, de la culture, de l’éducation, car l’organisation des Jeux doit être un catalyseur pour tous les projets qui créent du lien entre nos deux départements. Les Jeux doivent être pensés comme un pont qui unit ces deux territoires.
De son côté, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, estime que cette convention « n’est pas une énième convention, elle traduit un engagement partagé et concret des collectivités qui, en s’appuyant sur les énergies et les dynamiques de tous ceux qui constituent nos territoires, veulent faire du projet olympique et paralympique un vecteur d’inclusion, de progrès et de bien-être pour leurs populations. »
Le Creps, un outil pour la « génération 2024 »
À Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Valérie Pécresse, présidente du conseil régional, a quant à elle célébré la « génération 2024 », dont les jeunes sportifs du Centre régional d’éducation populaire et du sport d’Ile-de-France (Creps) sont les portes-étendards. Ces derniers ont notamment pu échanger avec des athlètes confirmés, ayant déjà participé à des Jeux olympiques.
Le Creps, transféré à la Région par l’intermédiaire de la loi NOTRe, « est un outil pour réussir, pour ramasser des médailles », estime un des sportifs présents. Pour Bernard Lapasset, président de Paris 2024, l’Ile-de-France est « un vivier extraordinaire, avec lequel on peut construire ensemble le meilleur ». Guy Drut, ancien champion olympique et ministre, considère que « l’esprit d’unité qui anime la candidature est déjà remarqué ». De toutes les belles valeurs véhiculées par le sport, Valérie Pécresse a finit par trancher : « Nous allons gagner parce que nous sommes les meilleurs ! »

Les jeunes sportifs du Creps, portes-étendards de la « génération 2024 ». ©JGP
Un plan régional pour le sport en juillet
Mais si la présidente de région assure travailler main dans la main avec la maire de Paris pour la réussite de la candidature, elle rappelle que son périmètre d’intervention ne s’arrête pas là. Celle-ci veut, à travers la gestion du Creps et le financement des ligues sportives, développer le sport par tous et pour tous « et pas seulement celui qui se voit à la télé ».

Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France, et Denis Masséglia, président du comité national olympique et sportif, au Creps de Chatenay-Malabry, le 23 juin 2016. ©JGP
Prônant un « sport ciment dans une région compliquée », Valérie Pécresse annonce pour mi-juillet un plan ambitieux pour le développement du sport en Ile-de-France. Le plan devrait passer par le financement d’infrastructures (terrains, piscines) et par l’extension des sections sportives dans les lycées, en écho à la volonté d’Anne Hidalgo de le faire dans les collèges.