16 min avec le Grand Paris express, contre 52 min sans. Telle est la différence de temps de trajet pour aller d’Issy (Hauts-de-Seine) aux Ardoines (Val-de-Marne) selon le simulateur que la Société du Grand Paris a mis en ligne le 18 avril 2016.
Lorsque l’ensemble du réseau du futur métro automatique sera en service, 90 % des Franciliens habiteront à moins de 2 km d’une gare. Son maître d’ouvrage promet donc une réduction des temps de trajet de banlieue à banlieue, un allègement de la charge des lignes les plus fréquentées et une réduction des inégalités territoriales. Pour illustrer son discours, la Société du Grand Paris (SGP) a confié à l’agence web Ecedi et à Ixxi (filiale du groupe RATP créée en 2010) le soin de réaliser un calculateur d’itinéraires multimodal.
Ce dernier, accessible sur le site Internet de la SGP (et embarquable sur d’autres sites), permet de comparer le temps de trajet actuel – un jour de semaine à l’heure de pointe du matin – à partir des différents types de transports existants en Ile-de-France (Transilien, métro, RER, tramway, bus) avec celui qui prévaudra quand le Grand Paris express sera opérationnel (les mises en service sont prévues entre 2022 et 2030 selon les lignes). Cet outil croise quatre sources de données open data :
- celles du Stif pour le réseau Optile,
- de la RATP,
- de la SNCF,
- du Grand Paris express.
Appropriation du projet
Ainsi, Saint-Denis Pleyel sera à 26 min de Noisy Champs contre 37 min aujourd’hui, CEA Saint-Aubin à 46 min de Bry-Villiers-Champigny contre 1h34, La Défense à 30 min de Roissy contre 47 actuellement. « Grâce à la comparaison des deux voyages, les usagers peuvent ainsi se projeter et mieux appréhender leurs nouveaux déplacements », explique la SGP.
Cette dernière souhaite ainsi assurer l’appropriation du projet par les habitants alors que les travaux ont débuté. La mise en ligne, en juin prochain, de la maquette numérique présentée dans le cadre de l’exposition « Les Passagers du Grand Paris express » participe de la même démarche.