L’Ile-de-France concentre 45 % des emplois culturels

Les établissements culturels franciliens dégagent chaque année 21 milliards d’euros indique une note de l’IAU.

Selon une note l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France), datant du mois d’avril 2018, la région francilienne comptabilise à elle seule 300 000 emplois dans le secteur culturel, soit 5,3 % du total des emplois de la région, contre 2,6 % au niveau national. Une telle concentration s’explique par une implantation historique de lieux culturels et médiatiques dans la Capitale, caractérisée par une forte consommation culturelle.

A la Philarmonie de Paris. © Jgp

« La consommation culturelle pèse pour 61 % de la plus-value dégagée par les établissements culturels français, soit 21 milliards d’euros », affirme l’IAU. Une richesse économique plaçant ainsi Paris au même rang que d’autres grandes métropoles comme Londres et New York.

Une dynamique culturelle portée par l’audiovisuel, le cinéma et le multimédia

« L’Ile-de-France se singularise par une forte implantation des activités cinématographiques, de l’audiovisuel et du multimédia, dont elle concentre 67 % des emplois et les trois quarts de la richesse dégagée », explique la note de l’IAU. Une prédominance expliquée notamment par la présence de grandes chaînes de radio et de télévision ainsi qu’une production cinématographique conséquente. Aussi, la région accueille 46% des effectifs nationaux des activités du patrimoine et de la lecture publique affectée à la gestion de bibliothèques, musées et monuments historiques, 44% des emplois liés à la publicité et 42 % de ceux de l’édition écrite.

Des emplois précaires

Dans le secteur culturel, un tiers des actifs possèdent un statut d’indépendant, à savoir « non salarié », soit 3,4 fois plus que pour l’ensemble des professions. La moitié d’entre eux détient un statut de microentrepreneur, notamment les professeurs de musique, de danse et les photographes. « Leur revenu mensuel imposable atteint 1 800 euros en moyenne, soit 300 euros de plus qu’au niveau national. Il varie de 410 euros pour les microentrepreneurs à 3 100 euros pour les entrepreneurs classiques », indique ainsi l’IAU. 39 % des non-salariés franciliens cumulent leur statut avec une activité salariale, ceci concerne notamment les micro-entrepreneurs exerçant dans l’enseignement culturel  (72 %), le spectacle vivant (67 %), et l’audiovisuel-cinéma multimédia (66 %).

Selon Audiens, la région compte 183 000 intermittents du spectacle en 2014. « Dans le domaine de la culture, l’activité connaît des fluctuations et répond souvent à une économie du projet, ce qui induit une multiplicité d’employeurs et une alternance de périodes de travail et de non travail, notamment pour les artistes et techniciens du spectacle », rappelle la note de l’IAU. Ce régime spécifique permet aux artistes et techniciens d’assurer une continuité dans leurs revenus.

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