L’Ile-Saint-Denis : un composteur de biodéchets en circuit court

Les Alchimistes collectent et transforment les biodéchets parisiens et du nord de la métropole dans leur composteur Tidy planet, installé sur le site de Lil’ô, ce démonstrateur de la reconquête de la biodiversité implanté sur une ancienne friche, tout au bout de l’Ile-Saint-Denis.

Ce lundi midi, plusieurs employés des Alchimistes s’affairent autour du composteur Tidy planet, du nom de la société britannique qui le conçoit, à l’extrémité nord de l’Ile-Saint-Denis. Ce composteur de biodéchets est une des premières activités déjà présente au sein de Lil’ô, démonstrateur de la reconquête de la biodiversité conçu par Halage, structure de l’insertion par l’activité économique et centre de formation professionnelle.

Le composteur Tidy planet des Alchimistes, sur l’Ile-Saint-Denis. © Jgp

Les granulats de palettes sont mélangés aux biodéchets. © Jgp

Guillaume Morel, des Alchimistes. © Jgp

Le matin dès 6h30, les équipes des Alchimistes partent collecter les biodéchets. Des matières organiques qui proviennent de ceux qui sont obligés par la loi de les valoriser, ainsi que de volontaires. « Le Grenelle 2 impose une telle valorisation à toutes les entreprises qui produisent plus de 10 tonnes de déchets organiques par an, soit l’équivalent d’un restaurant de 150 couverts par jour », indique Guillaume Morel, des Alchimistes.

Demain, cette obligation sera élargie. Et Les Alchimistes, qui disposent également d’un composteur, de moindre taille, aux Grands voisins, sont prêts à multiplier l’installation de ces équipements en circuits courts. Un semblable dispositif sera prochainement mis en place à Stains, dans le quartier du Clos Saint-Lazard, avec une collecte des biodéchets à cheval.

Les biodéchets sont mélangés à des granulats de palettes, pour en réduire l’humidité et en structurer la matière transformée grâce à des bactéries aérobie (se nourrissant d’oxygène). Ils produisent un compost vendu à des fermes urbaines, en grande quantité, ou commercialisé par le biais du réseau biocoop (à Tolbiac, Alesia, République et Montparnasse). Les sources de revenus, pour les Alchimistes, soutenus par l’Ademe Ile-de-France et la Région, proviennent donc à la fois des sommes dont s’acquittent les sociétés auprès desquelles les biodéchets sont collectés et de la vente de compost.

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