Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a salué « la force et l’unité de la candidature française », au terme d’une visite de presque 24 h dans la Capitale.
Rencontre avec quelque 200 athlètes, dont ses anciens rivaux de l’escrime française, Nuit blanche pour mesurer la ferveur des Parisiens, en compagnie d’Anne Hidalgo samedi 1er octobre. Visite à la Cité du cinéma, qui accueillera le village olympique si la candidature de la France est retenue, puis déjeuner à l’Elysée et coup d’envoi d’un match de football entre migrants et Franciliens au stade Emile Anthoine, avenue de Suffren à Paris (7e arr.) dimanche 2…

Anne Hidalgo et Thomas Bach, président du CIO, arrivent au stade Emile Anthoine, dimanche 2 octobre 2016. © Jgp
Le président du CIO Thomas Bach semblait ravi de sa visite quelques heures avant de quitter le pays : « On a vu de nouveau que les autorités politiques sont unies, le président de la République et tous les autres niveaux de gouvernement, se félicitait-il après avoir échangé quelques passes avec Anne Hidalgo, sur le stade du centre sportif Emile Anthoine. Samedi soir, lors de la Nuit blanche, on a aussi vu que les Parisiens sont derrière cette candidature, poursuivait le président du CIO qui a « félicité le comité de candidature, [ses] amis Tony Estanguet et Bernard Lapasset [NDR coprésidents du GIP Paris 2024] ainsi que Mme la maire de Paris pour avoir établi une candidature très forte. Je leur souhaite bonne chance », ajoutait-il.
« Tester la robustesse du concept »
Dimanche matin, à la Cité du cinéma, Valérie Pécresse a présenté au président du CIO le plan transport de la Région, en présence notamment de Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. « La présidente a montré comment le réseau de transport francilien serait, en 2024, le plus performant au monde », résumait-on dans son entourage.

Guy Drut, Valérie Pécresse, Tony Estanguet, Bernard Lapasset, Thomas Bach et Anne Hidalgo étaient présents pour donner le coup d’envoi d’un match de foot opposant une équipe de migrants et une équipe francilienne. © Jgp
« Je veux remercier le président Thomas Bach d’être venu à Paris durant ces deux jours où nous avons pu à la fois présenter des éléments de notre candidature, montrer le soutien très fort des Parisiens, des Français, des sportifs, indiquait Anne Hidalgo. Montrer aussi l’unité de la classe politique sur cette candidature. » Lors du déjeuner offert par le président de la République en l’honneur du président Bach, « François Hollande a notamment indiqué que les valeurs de la France coïncident avec celle de l’olympisme, en particulier celles d’intégration, d’humanisme et de respect », confiait Jean-François Martins.
Pour l’adjoint de la maire de Paris chargé du sport et du tourisme, la visite de Thomas Bach marque un moment important dans la candidature de la France à l’organisation des JO de 2024. « Cela a permis de tester la robustesse de notre concept, notamment sa compacité et sa durabilité », indiquait-il. Compacité en organisant dans un périmètre restreint de nombreuses disciplines : l’escrime et le taekwondo au Grand Palais, le tir à l’arc sur l’esplanade des Invalides, le beach volley au Champ de mars et le départ de toutes les courses (marathon, triathlon) depuis la tour Eiffel ; durabilité incarnée notamment par l’écoquartier fluvial de L’Ile-Saint-Denis, qui accueillera le village olympique.
Un niveau d’infrastructure incomparable
Ainsi, la caravane du CIO a-t-elle emprunté un bus électrique pour se rendre dimanche matin du Grand Palais au Champ de Mars. « La candidature de la France correspond parfaitement à l’agenda 2020 du CIO », ajoutait Jean-François Martins. La France remettra le 7 octobre son 2° dossier de candidature, contenant notamment les garanties financières. Fin novembre, les promoteurs de la candidature française se rendront à Doha (Qatar) pour l’assemblée des comités olympiques, où sera présenté notamment le film de la candidature, en cours de réalisation. Puis, en mai 2017, le comité d’évaluation du CIO, composé d’une vingtaine de membres séjournera à Paris pour visiter les différents sites. Et ce n’est qu’en septembre prochain que l’on connaîtra le site qui organisera les jeux olympiques de 2024.
« Une des forces extraordinaires de la France est que tout est construit excepté un centre nautique et le village olympique, soulignait Michaël Aloïsio, DGA du comité de candidature. Nous allons donc dès à présent pouvoir nous concentrer non pas sur la construction des infrastructures mais sur la dynamique du projet, poursuit-il, notamment afin d’en faire un vecteur d’intégration par le sport, de sport pour tous, de sport santé, bien-au-delà de 2024. » Equitation à Versailles, tennis à Roland Garros, basket et judo à l’Accor-Arena de Bercy, cyclisme ou golf à Saint-Quentin en Yvelines, canoë-cayak, à Auvers-sur-Oise, rugby au stade Jean Bouin, sans compter les stades de foot de l’Euro 2016, la France bénéficie, en effet, d’un niveau d’infrastructures sportives incomparable.