CDG express : ouverture de l’enquête publique complémentaire

Si le projet a déjà été déclaré d’utilité publique en 2008, une enquête publique modificative s’ouvre ce mercredi 8 juin 2016, a indiqué Vincent Pourquery de Boisserin, coordonnateur interministériel chargé du CDG express, lors d’une rencontre avec le club des entreprises du Grand Paris.

« Le Conseil d’Etat a estimé que l’Etat devait porter à la connaissance du public les changements intervenus récemment en ce qui concerne le montage juridique et financier du CDG express, résume Vincent Pourquery de Boisserin, coordonnateur interministériel chargé du CDG express, étant entendu que ses caractéristiques techniques et le tracé restent inchangés. »

Pourquery

Vincent Pourquery de Boisserin, coordonnateur interministériel chargé du CDG express. © Jgp

Claude Richer, cadre supérieur dans le domaine des grands projets de centrale thermique, préside cette commission ouverte jusqu’au 12 juillet 2016. L’avis d’enquête publique publié par la préfecture liste les lieux où sont disposés les dossiers d’enquête, également disponibles sur internet. Le dossier avance donc. On devrait ainsi connaitre, dans les prochaines semaines, comment l’exploitant ferroviaire de la liaison sera retenu. Certains opérateurs ont déjà fait connaitre leur intérêt pour exploiter cette ligne de 32 km entre la gare de l’Est et l’aérogare CDG2.

Répartition des risques

La société de projet qui sera créée pour l’occasion entre Aéroports de Paris et SNCF Réseau a été jugée conforme aux règles de l’Union européenne par Bruxelles. Reste à valider, également par l’Union européenne, la taxe qui pourrait être mise en place pour contribuer à l’équilibre financier du montage.

Le montant des travaux est estimé à 1,4 milliard d’euros, hors acquisition du matériel roulant. Une taxe dont s’acquitteraient, si elle est votée par le Parlement et mise en place, les passagers aériens de l’aéroport de Roissy, hors correspondance et transit et d’un montant d’environ un euro. La ligne sera donc financée à la fois par les recettes liées aux usagers, le montant du péage acquitté par l’exploitant de la ligne au profit du gestionnaire de l’infrastructure et la taxe sur les passagers.

Des négociations sont en cours entre les différents acteurs du dossier pour déterminer le montage de la société ad hoc mise en place pour réaliser les travaux, répartir les risques de trafic et estimer la rentabilité d’un projet qui permettra de réduire de 56 % à 40 % la part de la voiture dans les accès au deuxième aéroport d’Europe, alors que la plupart de ses concurrents disposent d’ores et déjà d’une liaison de ce type.

 

Consultez l’avis d’enquête publique

Consultez l’enquête publique électronique

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