(2/5) Législative partielle (20e) : Thomas Roger, un infirmier à l’Assemblée

Le Parti communiste du 20e arrondissement de Paris entend, avec la candidature de Thomas Roger, infirmier de profession, « envoyer un soignant au Parlement ». « Etre communiste, c’est vouloir rendre aux gens leur dignité humaine », résume ce natif du quartier Saint-Blaise.

Sans mandat ni notoriété particulière, âgé de 29 ans, mais soignant. « Envoyons un infirmier à l’Assemblée, c’est notre slogan de campagne », reconnaît Thomas Roger, ce dimanche printanier, en tractant sur le marché du haut de la rue des Pyrénées, à l’angle de la rue de Ménilmontant. « Vous l’avez applaudi chaque soir à 20h, votez pour lui ! », entonne à son tour Jacques Baudrier, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la construction publique, pilier de la section communiste du 20e arrondissement de Paris. « Si je ne suis pas élu, j’habite dans le 20e depuis toujours, désormais porte de Bagnolet après avoir grandi à Saint-Blaise, dit le jeune candidat. J’ai la connaissance et l’affection nécessaire pour cet arrondissement ».

Thomas Roger, sur le marché Pyrénées, à l’angle de la rue de Ménilmontant. © Jgp

Avec Jacques Baudrier, pilier de la section communiste du 20e. © Jgp

Pour lui, être communiste en 2021, « c’est vouloir se battre pour la dignité humaine, garantir à tous l’accès au logement, à la culture, à l’emploi, à la science ». Et à la santé, thème central de cette campagne, donc. Thomas Roger dénonce sa « marchandisation » ainsi que les 70 000 fermetures de lits d’hôpitaux des dernières années. Il plaide pour une réelle revalorisation des professions médicales, paramédicales et médico-sociales, et la multiplication de centres municipaux de santé de proximité. « Il y a un gros travail à fournir sur la sécurité sociale, pour garantir à tous de pouvoir bénéficier de ce bien commun », poursuit-il, alors que Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo chargé du logement, arrive sur le marché pour le soutenir.

Revenu universel étudiant

La lutte pour un meilleur accès au logement l’anime également. La réquisition des logements vides, « légiférée mais pas appliquée », qui « sont 9 000 dans le 20e, soit l’équivalent d’un quartier », indique-t-il, ou le quadruplement de la taxe sur les logements vacants figurent parmi ses propositions sur ce thème. « Les élus doivent avoir la main pour construire les logements, notamment sociaux, qui font défaut », poursuit-il.

Thomas Roger entend également, s’il est élu, se battre pour le pouvoir d’achat des plus modestes. Il cite l’instauration d’une TVA à zéro % pour les produits de première nécessité ou celle d’un RSA pour les moins de 25 ans comme autant de mesures à prendre en urgence, qui plus est compte tenu de l’impact social de la pandémie. Il est également partisan d’un revenu universel pour les étudiants, à hauteur du Smic. « Quand on étudie, on produit de la richesse », souligne-t-il.

Avec Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo en charge du Logement, venu le soutenir dimanche 28 février. © Jgp

Thomas Roger. © Jgp

L’écologie ? « C’est la troisième crise, après la sanitaire et la sociale », reprend-il, proposant que la France consacre 50 milliards d’euros par an à la transition écologique. Le candidat communiste propose également que 20 milliards d’euros soient consacrés à la rénovation complète, notamment énergétique, du parc immobilier. « La gratuité des transports que nous défendons constitue également une mesure écologique », ajoute-t-il, tout comme la promotion des circuits courts dans l’alimentation, « en plein essor dans le 20e, avec des structures nouvelles comme Kelbongoo, de mise en relation des producteurs locaux avec les consommateurs ».

 

Demain, Danielle Simonnet, candidate de la France insoumise (LFI).

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