Steffie Orbival, 1er tunnelier du Grand Paris express, a été baptisé samedi 3 février 2018 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), en fanfare.
Il y avait beaucoup de monde malgré la pluie. Une foule venue à Champigny-sur-Marne, rue de Bernaü, en bordure du parc départemental du Plateau, assister au baptême du 1er tunnelier du Grand Paris express. Baptisée Steffie, du nom d’une grutière-foreuse sur des cutters (grue de forage pour paroi moulée) pour l’entreprise Atlas fondations, et Orbival, en hommage à l’association val-de-marnaise précurseure du réseau, l’énorme machine déjà sous-terre a reçu, lors de cette soirée, sa roue de coupe. Une opération qui a nécessité l’emploi de deux grues également gigantesques, pour treuiller les 130 tonnes de l’équipement.
Steffie Orbival et son train suiveur totaliseront 1 600 tonnes et s’étendront ainsi sur quelque 106 m de long.
Herrenknecht, leader mondial des tunneliers
Le tunnelier, sorti des ateliers Herrenknecht, dans le Bade-Würtemberg, – Martin Herrenknecht, son fondateur, était présent à Champigny- entamera son œuvre fin février. Steffie Orbival creusera en préambule la voie de raccordement entre le centre de remisage des trains et la ligne 15. Engin « tout-terrain » à la pointe de la technologie, il progressera au rythme de 12 m par jour sous la terre. « À terme, une trentaine de tunneliers creuseront les 170 km de métro souterrain. Un record en Europe », soulignait la SGP.
Herrenknecht est le leader mondial des tunneliers : la LGV est, les tunnels creusés sous le Bosphore à Istanbul, le tunnel suisse du Gothard ont été réalisés par ses machines, que l’on retrouve également à Hong Kong ou au Qatar. Chaque tunnelier est construit sur mesure en fonction de son usage.
Samedi 3 février, la Société du Grand Paris en présence de Philippe Yvin, président du directoire, et de Bertrand Gauducheau, président de son comité stratégique, a respecté la tradition de la Sainte-Barbe, protectrice des mineurs et des ouvriers qui travaillent sous la terre, en plaçant ce premier tunnelier sous la bienveillance d’un parrain et d’une marraine.
Christian Blanc dans la place
On notait également la présence de Christian Blanc, ancien secrétaire d’Etat au développement de la région capitale, du préfet du Val-de-Marne, des parlementaires Gilles Carrez (LR) et Pacôme Rupin (LREM), de Pierre Mansat (mission métropole du Grand Paris), de Thomas Degos, directeur général des services de la métropole du Grand Paris, ainsi que de nombreux élus, à l’instar de Jacques JP Martin (Paris Est Marne et Bois), des présidents de département Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis) et Christian Favier (Val-de-Marne). Egalement présent, le nouveau président du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) Eric Berger.
La descente de la roue de coupe a été pilotée par les compagnons de l’entreprise Alliance. Un gigot-bitume, préparé par la buvette de l’association des Amis du Plateau, et divers mets des commerçants campinois ont été offerts par l’association Orbival. L’artiste Julie Rothhahn, du collectif d’architectes Yes We Camp et du collectif Parenthèse, a assuré la scénographie et le mobilier du repas.