Le 28 novembre 2014, 500 acteurs français et internationaux qui concourent à la transformation numérique du tissu industriel seront réunis à Versailles (Yvelines) sur le thème de l’usine du futur.
Pour sa première édition, Smart manufacturing Paris-Saclay, organisé par l’établissement public du plateau et le pôle de compétitivité Systematic*, propose différentes interventions et tables rondes afin de fédérer des entreprises issues de secteurs différents mais qui ont les mêmes problématiques. « Ceux qui fournissent des solutions techniques constituent un tissu économique très diffus, plutôt organisé de manière verticale, remarque Christian Balle, président du groupe thématique « usine du futur » de Systematic. Cet événement a pour objectif de faire sauter les cloisonnements, de rassembler l’écosystème et de donner une vision globale du marché. » Car si les technologies arrivent à maturité dans ce domaine, la demande est encore faible. Les nouveaux processus industriels concernent tout de même déjà 25 % des emplois en Europe et 80 % de la R&D mondiale, soulignent les organisateurs.
L’usine du futur sera notamment équipée en robotique pour accompagner l’homme dans les tâches pénibles. En effet, la machine ne peut pas toujours remplacer l’intervention humaine, elle peut en revanche « l’accompagner dans son geste, explique Christian Balle, il s’agit alors de robotique collaborative ». La seconde technologie qui ne demande qu’à intégrer les processus industriels est la réalité augmentée. « Les opérations de maintenance ne sont pas toujours simples, le fait de voir, sur une tablette, la scène réelle avec une assistance informatique sur les manipulations à faire permet de contrôler l’action et d’agir plus vite. » Là encore, il s’agit d’un accompagnement en temps réel de l’homme dans ses interventions.
Créer de la transversalité
Le troisième sujet porte, selon le responsable du pôle Systematic, sur les capteurs qui permettent notamment de suivre au jour le jour les performances de l’usine et, à nouveau, à aider les opérateurs. « Plus on sait ce qu’il se passe, mieux on agit », note-t-il, et ainsi éviter des pannes ou mieux évaluer la pénibilité. « L’usine est un milieu hostile, il faut donc des capteurs robustes et efficaces. »
Si certaines entreprises ont déjà développé des solutions spécifiques pour des clients, l’enjeu de cette filière est de « créer de la transversalité pour développer les marchés », estime Christian Balle. Smart manufacturing Paris-Saclay vise donc à réunir les acteurs dans ce but, avec l’idée de créer des opportunités de développement, par le biais, par exemple, de création de standards. Les technologies étant souvent coûteuses, créer de la transversalité est une question de « survie » pour certaines entreprises. « Nous voulons conforter ceux qui développent les technologies et leur indiquer qu’ils sont dans la bonne voie. » Le dernier enjeu de l’usine du futur est la formation pour s’adapter à ces changements. Des changements qui « rendent l’usine attractive, permettant d’attirer les jeunes », relève Christian Balle. Un argument auquel les industriels sont sensibles.
* Le journal du Grand Paris est partenaire de cet événement.