Roland Berger et Numa enquêtent sur les startupeurs

Le cabinet de conseil Roland Berger et l’accélérateur parisien Numa ont dévoilé, le 3 février 2016, les résultats d’une enquête réalisée auprès de 375 start-up afin de mieux connaître le profil des entrepreneurs qui se cachent derrière ces jeunes entreprises innovantes.

« Si nous lisons tous les jours des analyses sur les jeunes start-up et les entrepreneurs qui les lancent, peu de données étaient jusqu’alors disponibles. Comment prendre les bonnes mesures, comment accompagner ce mouvement de fonds si on ne connaît que la face émergée de l’iceberg (les start-up qui ont levé des fonds) ? C’est à ce manque que cette étude vient répondre », est-il indiqué dans un document de synthèse de 19 pages contenant résultats et témoignages. Une interrogation qui semble appropriée pour Numa dont le programme d’accélération a bénéficié à plus de 100 sociétés depuis 2011.

Le premier enseignement de l’enquête centrée sur les jeunes start-up françaises en cours de création qui n’ont pas levé de fonds est que « l’envie de relever des défis » est la première motivation (71,9 %) des entrepreneurs interrogés qui ont à 34 % une compétence principale en business-finance. « Changer les règles » (55,6 %) et « être indépendant » (40,4 %) sont les autres réponses les plus fréquemment données. S’agissant du marché choisi, il est ciblé tout d’abord parce qu’il croit vite (50 %), puis car il y a un besoin non pris en charge (36 %) ou que la start-up a une solution innovante dans ce domaine (36 %).

Vente directe ou commission

Roland Berger et Numa se sont également intéressés au profil des créateurs, qui sont à 81 % des hommes et ont à 60 % entre 25 et 34 ans. Ils sont plus généralement diplômés d’une grande école (46 %) – d’ingénieur ou de commerce – qu’issu d’un cursus universitaire (32 %). S’ils sont rarement seuls (17 %), les fondateurs des 375 start-up interrogées se sont le plus souvent lancés avec un ami (27 %) ou une personne rencontrée à l’école (23 %).

Profil des 375 start-up

Enfin, leurs projets, généralement B2C (38,8 %), reposent sur de la vente directe de produits ou de services (40,5 %), plutôt que sur des commissions (30,3 %) ou de la publicité (23,5 %). Ils se situent dans les secteurs du lifestyle/loisir (12,2 %), devant l’art/design (11,8 %) et les biens de consommation (8,4 %). Concernant leurs besoins en matière de conseil, ces start-up recherchent principalement des experts de marché (32,6 %) ou technique (29,0 %). Les autres besoins recherchés sont le réseau (74 %) et les bureaux (61 %).

 

375 startupers – RolandBerger/Numa – Février 2016

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