Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron 1er partout en Ile-de-France sauf en Seine-Saint-Denis

A l’issue du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron réalise ses meilleurs scores à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Jean-Luc Mélenchon arrive en première position en Seine-Saint-Denis. Marine Le Pen, qui obtient ses meilleurs résultats en Seine-et-Marne, fait nettement moins bien en Ile-de-France que dans la France entière. Benoît Hamon obtient son meilleur score à Paris.

Ile-de-France

Hiérarchie différente en Ile-de-France par rapport aux résultats France entière. François Fillon se classe en 2° position (22,19 %) des suffrages exprimés au sein de la région capitale, tandis que Marine Le Pen se trouve en 4° position à l’issue du premier tour de cette présidentielle, avec 12,57 % des suffrages exprimés. Emmanuel Macron fait mieux qu’au plan national (28,63 %), Jean-Luc Mélenchon (21,75 %) devançant largement Marine Le Pen, et Benoît Hamon (7,64 %).

 

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron recueille 28,63 % des suffrages exprimés en Ile-de-France. © JGP

Paris

Avec 34,83 % des suffrages exprimés, Emmanuel Macron réalise son meilleur score francilien à Paris, où il est suivi par François Fillon (26,45 %). Jean-Luc Mélenchon arrive 3° dans la capitale (19,56 %) devant Benoît Hamon, 4° avec 10,18 %. Marine Le Pen est en-dessous de la barre des 5 % (4,99 %).

 

Benoit Hamon réalise son meilleur score francilien (10,18 % des suffrages exprimés) à Paris. © Jgp

Seine-et-Marne

La Seine-et-Marne est le seul département francilien où la candidate du Front national se classe en 2° position (22,86 %).

Yvelines

A l’instar de Paris et des Hauts-de-Seine, François Fillon décroche la deuxième place dans les Yvelines, avec 27,25 % des suffrages exprimés. Benoît Hamon réalise un bon score dans la ville de Trappes, dont il est député, (24,23 %) toutefois derrière Jean-Luc Mélenchon (32,61 %).

Essonne

A noter en Essonne le très bon score de Jean-Luc Mélenchon, qui se place en 2° position avec 21,88 % des suffrages exprimés et le faible score du parti socialiste (6,75 %). Ainsi, par exemple, le leader de la France insoumise recueille 34,69 % des suffrages exprimés à Evry, contre 8,67 % pour Benoît Hamon. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) décroche la première place dans sa ville de Yerres, avec 28,62 % des suffrages exprimés.

 

Jean-Luc Mélenchon obtient la 2° place en Essonne. © Jgp

Hauts-de-Seine

Emmanuel Macron réalise dans les Hauts-de-Seine, avec 32,30 % des suffrages exprimés, son deuxième meilleur score francilien après Paris. François Fillon (29,14 %), arrive 2°, tandis que Jean-Luc Mélenchon (18,28 %) devance Marine Le Pen (7,64 %).

 

François Fillon est 2° dans les Hauts-de-Seine, avec 29,14% des suffrages exprimés. © Jgp

Seine-Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis place le candidat de la France insoumise en première position à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, avec 34,03 % des suffrages exprimés. Benoît Hamon est 5° (8,41 %).

Val-de-Marne

Bon score également pour la France insoumise dans le Val-de-Marne, où Jean-Luc Mélenchon se classe 2° du premier tour du scrutin, avec 24,53 % des suffrages exprimés.

Val-d’Oise

Jean-Luc Mélenchon est 2° également dans le Val d’Oise, avec 23,97 % des suffrages exprimés. Marine Le Pen y réalise, avec 17,19 % son 2° meilleur score francilien après la Seine-et-Marne.

P.  Bédier, Anne Hidalgo et S. Troussel appellent à voter pour E. Macron

Plusieurs consignes de vote ont été formulées dès le soir du 1er tour de l’élection présidentielle. « Je voterai Emmanuel Macron et j’appelle à ce que son score soit le plus élevé possible contre Le Pen », a par exemple annoncé Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Quant à Pierre Bédier, président (LR) du conseil départemental des Yvelines, « sans état d’âme mais pas sans inquiétude », il votera lui aussi pour la candidat d’En Marche !.

Pierre Bédier, président (LR) du conseil départemental des Yvelines, « sans état d’âme mais pas sans inquiétude », votera lui aussi pour la candidat d’En Marche ! © Jgp

Même consigne pour la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo qui « appelle à faire barrage à l’extrême droite » et pour le maire (UDI) de Drancy (Seine-Saint-Denis) Jean-Christophe Lagarde : « A l’UDI, sans hésitation, sans état d’âme, nous voterons, à titre collectif, pour Emmanuel Macron. » Idem pour Pierre-Yves Bournazel (LR) : « Aujourd’hui, face à la menace réelle de l’extrême droite d’accéder à la présidence de la République, il est indispensable de faire un choix clair. Notre devoir républicain réclame de voter Emmanuel Macron », déclare l’élu parisien.

Macron / Le Pen : deux visions du Grand Paris

Retour sur les propositions des deux candidats qualifiés pour le second tour concernant la métropole du Grand Paris (MGP) et les collectivités locales.

Au Salon des maires d’Ile-de-France, le 30 mars dernier, Jean-Jacques Bridey, député-maire (PS) de Fresnes, affirmait que « la loi NOTRe existe et il faut la faire appliquer ». Le représentant d’Emmanuel Macron à cette occasion avait dépeint une métropole du Grand Paris « utile aux Franciliens et aux Français ». Du côté d’En marche !, on souhaite toutefois revoir le périmètre de la MGP et l’étendre à celui de la zone dense pour, notamment, intégrer Roissy et Evry. La métropole est d’abord vue comme un territoire de projets, la MGP étant essentiellement une intercommunalité dont la légitimité démocratique provient de l’échelon communal. Emmanuel Macron souhaite, par ailleurs, supprimer les départements dans le périmètre métropolitain et répartir leurs compétences entre la Région et les établissements publics territoriaux.

Emmanuel Macron souhaite supprimer les départements dans le périmètre métropolitain et répartir leurs compétences entre la Région et les établissements publics territoriaux. © JGP

Devant l’Association des maires (AMF), le 22 mars, Emmanuel Macron avait lui-même proposé aux communes un pacte financier. Premier élément de ce contrat « de confiance et de responsabilité », la fixation par le gouvernement d’une trajectoire quinquennale pour les collectivités comme pour l’Etat, « leur donnant une parfaite visibilité ». Emmanuel Macron souhaite aussi « alléger le stock normatif qui pèse sur les collectivités », leur permettre de recourir plus aisément au recrutement sous contrat, de réguler elles-mêmes les salaires, de supprimer la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et de mettre en œuvre un mécanisme pluriannuel de péréquation, afin de donner au secteur public local une visibilité accrue sur l’évolution de ses recettes.

Marine Le Pen

David Rachline, député-maire (FN) de Fréjus, représentait Marine Le Pen devant l’Assemblée des départements de France (ADF), le 8 mars. Il a rappelé que la candidate du FN milite en faveur du triptyque Etat, département, commune. Soit la disparition des régions et des intercommunalités, dont les métropoles. La liberté serait toutefois laissée aux maires de s’associer en syndicats. Le département serait alors le chef de file de la solidarité et de l’aménagement. Les politiques de transport qui sont dévolues à la Région seraient quant à elles transférées à l’Etat.

David Rachline, député-maire de Fréjus, représentait Marine Le Pen, la candidate du Front national. ©Jgp

Le parti d’extrême droite se distingue aussi par sa volonté d’enterrer le projet de Grand Paris express qui incarnerait « toutes les dérives du capitalisme de connivence » – estimait Wallerand de Saint-Just au Salon des maires d’Ile-de-France – et dont l’utilité ne serait pas avérée. On promet cependant une amélioration des transports en Ile-de-France prise en charge par l’Etat. La représentante du Front national souhaite enfin mettre un terme à la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités.

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