Rachida Dati et son équipe de campagne pour les municipales « Changeons Paris ensemble » ont organisé le mercredi 11 décembre en soirée le premier d’une série d’ateliers thématiques dont la finalité est de nourrir le programme de la candidate. Le rendez-vous, qui a réuni à la Fabrique du Marais (3e arr.) près de 150 sympathisants et autres soutiens politiques de la maire du 7e arrondissement, a amorcé sa campagne simultanément avec le meeting du candidat PS Rémi Féraud.
Alors que le dauphin d’Anne Hidalgo, Rémi Féraud lançait officiellement sa campagne pour les élections municipales de 2026 le mercredi 11 décembre dans le 4e arrondissement, Rachida Dati s’est contentée au même moment d’une première rencontre en petit comité sur le thème du surtourisme. Son équipe avait choisi la Fabrique du Marais (3e arr.) pour inviter quelque 150 personnes, parmi lesquelles des élus et des sympathisants.
« L’acte fondateur de ce soir a lieu dans un quartier symbolique et martyrisé par la gauche et d’autant plus avec l’instauration de la zone à trafic limité », a déploré en introduction David Alphand. Le vice-président du groupe Changer Paris a expliqué la volonté de la droite parisienne de proposer une nouvelle méthode : la démocratie implicative autour de Rachida Dati en organisant des ateliers thématiques qui auront lieu dans toute la Capitale. « La gauche n’est pas une fatalité, a poursuivi David Alphand, et pour le démontrer nous devons nous réunir pour construire une alternative crédible à la gauche d’Anne Hidalgo. Un autre chemin est possible à Paris ».
Rachida Dati veut « un Paris festif »
A l’issue d’un long échange sur les enjeux du surtourisme entre le comédien Olivier Giraud, le restaurateur et président du groupe Eclore Stéphane Manigold, l’ancien rédacteur en chef du Guide du routard Pierre Josse et le professeur Rémy Knafou, spécialiste du tourisme, Rachida Dati a fait part de sa vision pour la Capitale déplorant au passage « qu’elle n’en bénéficiait pas actuellement ».
« Mon objectif est que Paris redevienne la plus belle ville du monde », a annoncé la ministre de la Culture démissionnaire, regrettant que la Capitale ne soit plus une « ville de fête ». Mais « dans une ville très dense et petite, il faut savoir comment on conçoit cet aspect festif », a aussi convenu la cheffe de file de la droite parisienne alors qu’un habitant du 18e arrondissement l’a interpelée sur les terrasses estivales des restaurants provoquant d’importantes nuisances pour les riverains. Un sujet sur lequel elle « réfléchit » pour trouver un modèle permettant de lier esprit festif de Paris et tranquillité des Parisiens.
Une politique de logement « respectueuse des besoins des gens »
Favorable à la régulation du surtourisme tout en souhaitant « que l’on vienne nous voir », Rachida Dati relie cette question délicate à celles de la sécurité, de la propreté et de l’attractivité de Paris. « Je voudrais des caméras de vidéosurveillance et un service de la propreté digne d’une métropole », a indiqué la candidate à la mairie de Paris. Assurant « ne pas aimer les clans », elle a prévenu avoir « un vrai projet global à l’intérieur du périphérique et au-delà du périphérique ».
Le logement en sera l’un des thèmes majeurs, Rachida Dati taclant au passage la politique de la majorité actuelle priorisant, entre autres, le locatif social dans les quartiers très résidentiels « pour nous faire les pieds », a-t-elle dénoncé. « Mais plus vous faites du logement pour les très défavorisés, moins vous créez de mixité ». Rachida Dati mènera, si elle est élue, une politique de logement « respectueuse des besoins des gens », prévenant toutefois qu’il ne sera jamais possible de loger tout le monde, « mais ceux qu’on loge on les loge bien ».