Dans une interview au journal Le Monde publiée mardi matin, Anne Hidalgo confirme son intention de ne pas briguer un troisième mandat de maire de Paris. L’édile soutient la candidature de l’ancien maire du 10e arrondissement, le sénateur Rémi Féraud. A gauche comme à droite, les candidats à la candidature sont nombreux.
Le bruit d’une annonce imminente par Anne Hidalgo de son intention de ne pas se présenter de nouveau à Paris en 2026 courait depuis plusieurs jours. Certains la voyaient regonflée à bloc par le succès des Jeux olympiques. Mais dans une interview au quotidien Le Monde datée du mardi 26 novembre 2024, la maire de Paris met un terme aux spéculations. « Je me suis toujours inscrite dans l’idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements », indique l’élue.
Anne Hidalgo ne confirme pas au Monde l’information parue début novembre dans Le Canard enchainé, qui affirmait qu’elle avait signé un contrat de travail avec l’ancien maire de New York, le magnat de la presse Michaël Bloomberg, pour prendre la tête d’une fondation internationale sur le climat, basée à Bruxelles et taillée pour elle.
« Ce que je sais, indique-t-elle, c’est que je vais continuer à faire de la politique, en aidant à l’émergence d’une force sociale démocrate et écologiste, avec le PS, je l’espère en tout cas, c’est toujours mon parti, mais aussi avec Raphaël Glucksmann. Il peut vraiment prendre le leadership de cette force-là. En parallèle, je continuerai à m’investir sur les questions de justice climatique, à l’échelle nationale et internationale. A quelle place, je verrai, à un endroit où je serai très libre ».
L’ancienne présidente du C40 confirme en revanche son choix d’adouber le sénateur de Paris, ancien maire du 10e arrondissement Rémi Féraud comme son dauphin. « Rémi est candidat pour un rassemblement de la gauche et a vocation à devenir le prochain maire de Paris. Mais ce n’est pas moi qui décide, je n’impose rien, je donne simplement une indication. Ce sera aux militants socialistes parisiens d’en décider. J’espère et je souhaite que les écologistes et les communistes se rallieront à sa candidature dès le premier tour des municipales. Quant à La France insoumise, nous ne sommes pas du tout dans le même registre de valeurs et leur proposition récente d’abroger la loi sur l’apologie du terrorisme le montre bien », indique la maire.
« Emmanuel Grégoire a fait le choix de partir à l’Assemblée nationale pour porter le combat contre l’extrême droite : il y aura vraisemblablement une dissolution d’ici la fin 2025. On ne peut pas être candidat à tout », déclare-t-elle également à propos de son ancien premier adjoint.
Désormais député de la 7e circonscription de Paris après avoir battu dès le 1er tour l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, Emmanuel Grégoire lance sa campagne ce mardi soir lors d’une réunion au Grand Bréguet, un café du 11e arrondissement de Paris. L’élu, tout comme la maire de Paris, est partisan de primaires pour désigner le candidat socialiste.
Ian Brossat « disponible »
A gauche, le sénateur PCF Ian Brossat a également fait savoir il y a quelques jours qu’il serait disponible si Anne Hidalgo ne se représentait pas. Le Monde croit savoir que Sophia Chikirou pourrait se présenter pour La France Insoumise, de même que Yannick Jadot ou David Belliard pour Les Ecologistes (ex-EELV), si le parti décidait de présenter un candidat au premier tour. Des rumeurs circulent également sur l’intérêt pour l’Hôtel de ville de Paris de Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique, après son très bon score réalisé dans la Capitale lors des dernières élections européennes.
A droite, les candidats putatifs ne manquent pas non plus. Outre Rachida Dati, qui n’a jamais caché que la Capitale demeure son objectif premier, Pierre-Yves Bournazel, qui a fondé le groupe « Union capitale » au sein du conseil municipal avec le maire du 17e arrondissement Geoffroy Boulard et la députée européenne Agnès Evren, devrait également se présenter. Francis Szpiner, l’ancien maire du 16e désormais sénateur, qui a fait également scission avec Changer Paris en créant « Demain Paris », pourrait lui aussi se porter candidat. Enfin Maud Gatel, au centre, est également décidée à jouer un rôle de premier plan dans la bataille des municipales qui s’ouvre.