Michèle Pappalardo nommée directrice de cabinet de Nicolas Hulot

Michèle Pappalardo vient d’être nommée directrice de cabinet de Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire. Coordinatrice de Vivapolis, magistrate à la Cour des comptes, Michèle Pappalardo, ancienne élève de l’ENA, a été le premier commissaire général au développement durable. Elle présidait également, depuis quelques semaines, le conseil de développement de la métropole du Grand Paris. Portrait.

« Je n’ai rien d’original », entame Michèle Pappalardo. La magistrate de la Cour des comptes, aujourd’hui directrice de cabinet de Nicolas Hulot, fait pourtant bel et bien figure d’électron libre. Une liberté qui l’a poussée à multiplier les expériences hors de la Cour et garante de son indépendance. « Le problème avec moi, c’est que lorsque l’on me propose quelque chose d’intéressant, je ne peux pas refuser », s’amusait-elle y a quelques semaines, après avoir accepté la présidence du comité de développement de la métropole du Grand Paris.

Michèle Pappalardo

Michèle Pappalardo. © JGP

De fait, Michèle Pappalardo, avant sa nomination au cabinet de Nicolas Hulot, est partout. Et partout avec la même ferveur et un dynamisme hors du commun. Elle cumule les emplois à temps plein. A la Cour des comptes, d’abord, où elle a par exemple supervisé le rapport sur le coût de l’énergie nucléaire qui a tant – et aujourd’hui encore – fait couler d’encre. Vérifier les politiques publiques est tout naturel chez cette magistrate. Loin des grands discours sur le sens de l’Etat, Michèle Pappalardo explique simplement vouloir se mettre au service de l’intérêt général. À l’entendre, ce serait un engagement citoyen qui l’anime. La présidente de la septième chambre avoue cependant d’un ton rieur être « foncièrement économe, ça a peut-être un lien ! » La magistrate surveille les dépenses publiques comme l’on veille au grain.

Ville durable

A l’image de l’oiseau qu’elle porte en broche, Michèle Pappalardo a fait de multiples voyages mais est toujours revenu au nid. La Cour est son milieu naturel, « ici, je suis libre ». « Depuis toute petite, je disais que je voulais être à la Cour des Comptes, se souvient-elle, les gens me regardaient avec des yeux éberlués mais mon papa me disait que j’étais faite pour ça. »

Les cabinets ? Elle connait  bien… Au cours de ses multiples excursions, la présidente a notamment été directrice de cabinet de Michel Barnier, alors ministre de l’Environnement. On la retrouve aussi à la tête de France 2 pendant trois ans. Plus tard, elle présidera l’Ademe, créera le commissariat général au développement durable et occupera le poste de délégué ministériel sur le même thème.

C’est aussi elle qui a créé le réseau Vivapolis, regroupant les acteurs privés et publiques de la ville durable. Elle sillonne la planète pour défendre le savoir-faire français en la matière et permet qu’en France, chacun puisse se nourrir des bonnes pratiques des autres. « On a besoin que cela fonctionne bien ensemble malgré la diversité de secteurs, c’est cela la ville. » En tant que présidente du conseil de développement, elle voulait rassembler les acteurs avec toujours en ligne de mire le citoyen. « Je ne conçois pas tant la métropole comme une institution mais comme une communauté », indiquait-il. Sans doute gardera-t-elle, du ministère de la Transition écologique, un œil sur cette métropole du Grand Paris qui souhaite faire, sous la houlette de Patrick Ollier, son président, de la résilience sa marque de fabrique.

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