Marianne Laigneau fait le point sur les perspectives d’Enedis

Un an après sa prise de fonction en tant que présidente du directoire d’Enedis, Marianne Laigneau a, lors d’un point presse organisé le 19 février 2021, dressé un premier bilan de son action et évoqué les enjeux pour les mois à venir, dont la préparation des JOP de 2024.

« Je mesure la chance d’être arrivée à un moment clé pour le réseau, au cœur d’enjeux énergétiques mais aussi économiques et sociétaux », a d’abord confié à cette occasion Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis depuis le 9 février 2020. Elle a ensuite passé en revue différents sujets d’actualité pour le gestionnaire du réseau d’électricité : transition écologique, révolution numérique avec les compteurs Linky, autoconsommation, smart-grids, mobilisation des équipes d’Enedis pendant le premier confinement mais également lors des épisodes climatiques de l’année écoulée (inondations dans la vallée de la Roya, tempête Alex, etc.).

Marianne Laigneau. © Enedis / Pierre-Olivier

Flécher les passoires énergétiques

Marianne Laigneau est également revenue sur la vaste concertation menée en interne et en externe au cours de l’année 2020 visant à définir le nouveau projet industriel et humain 2020-2025 d’Enedis. « 2 500 interviews de parties prenantes ont été réalisées, principalement par des salariés », a-t-elle souligné.

Côté perspectives, « nous allons continuer à renégocier les contrats de concession et surtout nous allons offrir aux collectivités locales de nouveaux services sur l’éclairage public, sur la rénovation… en utilisant nos données », a poursuivi la présidente du directoire d’Enedis, citant l’exemple de ce qui est fait dans le 16e arrondissement de Paris par l’énergéticien : « Nous les aidons à flécher les passoires énergétiques et les bâtiments qu’ils doivent cibler en priorité pour des subventions et des opérations de rénovation thermique ».

Des groupes énergétiques mobiles pour les JO

Enedis va par ailleurs accentuer son effort sur le développement des énergies renouvelables. Marianne Laigneau a, à ce sujet, évoqué le lancement d’un programme industriel de groupes énergétiques mobiles (GEM) : alimentés par des batteries, des piles à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène, ces groupes bas-carbone pourront à terme remplacer les groupes électrogènes qui marchent au diesel. « Dans quelques années, dans les ZFE (zones à faibles émissions, ndlr), on ne pourra plus avoir de diesel, ce qui est normal, et avec ces GEM nous aurons une électricité verte et produite localement, a-t-elle expliqué. Nous serons prêts à l’échelle industrielle pour les Jeux de 2024, qui vont nécessiter beaucoup d’implantations mobiles car il y aura beaucoup de lieux sportifs provisoires ».

Enfin, interrogée sur les inquiétudes suscitées, notamment au sein des collectivités, par le projet de réorganisation d’EDF baptisé Hercule, Marianne Laigneau a tenu à rappeler qu’il n’était pas question de privatiser Enedis, ni d’ouvrir son capital. « Enedis a vocation à rester une filiale à 100 % du groupe EDF et sa mission de service public reste inchangée », a-t-elle assuré.

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