L’Ile-de-France, première région financée du Programme d’investissements d’avenir

650 projets franciliens ont été financés à hauteur de 12 milliards d’euros, soit 40 % de la première enveloppe du Programme d’investissements d’avenir.

L’Ile-de-France est gâtée. Elle capte 12 des 35 milliards d’euros déjà engagés par le Programme d’investissements d’avenir voté en 2010 (PIA 1), chargé de soutenir l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Soit 40 % de la somme totale utilisée pour financer 650 projets franciliens. Cette manne, plus importante que le poids économique de l’Ile-de-France, évalué à 32 % du PIB national, prouve à quel point les acteurs du PIA misent sur le Grand Paris pour doper la croissance.

Parmi ses fervents défenseurs, le président (PS) du conseil régional Jean-Paul Huchon, qui clame, confiant : « Ne cherchez plus à créer une Silicon Valley en France, elle existe déjà : c’est l’Ile-de-France ! » L’élu fait allusion à l’université Paris-Saclay, financée à hauteur d’un milliard d’euros par le PIA 1. Elle devrait devenir le premier établissement de l’enseignement supérieur français dès son ouverture prévue cette année, avec ses 60 000 étudiants et ses 19 grandes écoles (HEC, ENS Cachan, Polytechnique, etc.).

Malgré la réussite globale des projets mis en œuvre, le commissaire général de l’investissement, Louis Schweitzer, déplore une lenteur d’exécution. « J’aimerais réduire le délai entre le dépôt de projets et la contractualisation de 12 à 3 mois », estime-t-il. Son but, accélérer le processus de financement : « Il faut traduire le plus rapidement possible les effets du PIA sur le terrain. L’avenir n’attend pas. »

Les 12 milliards restants débloqués en 2013 (PIA 2) devraient être complètement dépensés courant 2017. Une perspective qui ne séduit guère Louis Schweitzer, soucieux de conserver un dynamisme économique en temps de crise. L’ancien PDG de Renault préconise le vote d’une troisième rallonge budgétaire pour l’année 2016.

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