La Société du Grand Paris et Cachan lancent la consultation du quartier de gare

Réunis dans la salle d’honneur de l’hôtel de ville de Cachan, Hélène de Comarmond, maire de la commune du Val-de-Marne, et Thierry Dallard, président du directoire de la Société du Grand Paris, ont signé, le 15 janvier 2021, le protocole préfigurant le lancement de la consultation pour la réalisation de l’écoquartier de la gare.

« C’est la première bonne nouvelle de l’année », s’est réjouie la maire (PS) de Cachan (Val-de-Marne), Hélène de Comarmond, lors de la signature d’un protocole entre la Ville et la Société du Grand Paris (SGP), vendredi 15 janvier 2021. Alors que le tunnel qui relie la future gare d’Arcueil-Cachan aux autres est creusé, la signature de cet accord lance la consultation en vue de la réalisation de l’écoquartier de la gare de Cachan, qui sera desservie par la ligne 15 sud du Grand Paris express. « Aujourd’hui nous scellons l’accord pour ce qui va se passer au-dessus de la gare, a introduit l’élue. A savoir, la constitution d’un nouveau quartier, d’une nouvelle centralité et d’un pôle de développement économique ».

Thierry Dallard et Hélène de Comarmond signent le protocole qui permet de lancer la consultation de l’écoquartier de gare. © Jgp

La consultation a pour objet la cession de terrains situés à proximité de la gare d’Arcueil–Cachan, ainsi que de lots de volumes en surplomb de la gare, auxquels sont attachés des droits à construire. Le contrat objet de celle-ci est « un contrat immobilier de droit privé et ne relève d’aucune catégorie de contrats de commande publique », précisent les signataires. La phase d’offre de la consultation se déroulera en avril et une concertation accompagnera en parallèle le processus. Un jury citoyen va ainsi être constitué pour suivre la consultation et « accompagner la décision finale ». Le groupement qui réalisera l’écoquartier sera désigné conjointement par la SGP et la municipalité à la fin de l’année, avec l’objectif de disposer des « premiers éléments » à l’ouverture de la gare, prévue pour 2024-2025.

Un cahier des charges ambitieux

Plus qu’un projet connexe, celui-ci développe une surface de 30 500 m², qui devraient être répartis entre 12 400 m² de logements (dont 30 % à caractère social) et 18 100 m² d’activités économiques : surfaces tertiaires (13 800 m²), commerces (1 700 m²) et un hôtel de 2 600 m². Un parking est également prévu. « La signature de ce protocole à Cachan symbolise l’entrée dans l’acte 2 du Grand Paris express, a réagi Thierry Dallard, président du directoire de la Société du Grand Paris. Le premier acte, c’est la construction du métro – 68 gares, 200 km de lignes. Ce gigantisme, c’est l’arbre qui cache la foret et l’après qui n’est autre que la réalisation du quartier de gare et de la ville qui va avec ».

« Compte tenu de l’avancement de la gare et de la construction du tunnel, c’est maintenant qu’il nous faut penser et mettre en œuvre le quartier », a indiqué la maire de Cachan. © Jgp

En amont de cette signature, les deux partenaires ont rédigé pendant trois ans le cahier des charges de l’écoquartier, détaillant leurs exigences programmatiques et environnementales. Sur ces dernières, l’ambition est importante. « Nous voulons créer un quartier humain, dynamique mais surtout écologique pour une ville plus résiliente et respectueuse de l’environnement, a fait valoir la maire. C’est un quartier très artificialisé, par lequel nous pouvons partir à la reconquête de la nature en ville ». Energies renouvelables, mobilités douces, îlots de fraîcheur et principe de réversibilité, en particulier pour les entreprises et les commerces, seront également au cœur du projet.

Résilience et adaptabilité

Par ailleurs, « un effort architectural sera réalisé pour construire à partir de matériaux biosourcés des bâtiments peu émetteurs de gaz à effet de serre », a précisé Hélène de Comarmond. Des exigences partagées par la SGP, qui s’est récemment engagée à ce que les quartiers de gare sur lesquels elle est associée soient réalisés avec un minimum de 70 % de matériaux biosourcés, dont 50 % de bois. L’établissement public est en effet signataire, aux côtés de 27 autres maîtres d’ouvrage et aménageurs, du pacte Bois biosourcés porté par l’interprofession FIBois Ile-de-France. « Nous avons été marqués par la canicule de l’été 2019 et la résilience aux conditions météorologiques à venir fait partie aussi du programme dont les maîtres mots sont la résilience et l’adaptabilité », a ajouté Thierry Dallard.

« Sur les 68 quartiers de gare, qui représentent 1,5 fois la surface de Paris, nous allons travailler avec la même détermination qui est la notre depuis 2010 », a déclaré Thierry Dallard. © Jgp

La crise sanitaire a également appelé les signataires à revisiter la programmation et à l’adapter. « Nous voulons bâtir un cadre agréable pour les habitants, qui ont besoin de respirer. La crise nous a amené à nous réinterroger et a démontré que la ville doit avoir la capacité d’absorber les chocs », a expliqué l’élue socialiste. Un constat partagé par le président du directoire de la SGP, qui appelle à la construction d’espaces qui doivent « s’adapter à ce qu’on ne connait pas aujourd’hui », citant en exemple les trottinettes électriques, inconnues ou presque il y a dix ans.

Intégrer le quartier de gare à la réflexion des communes

Pour la Société du Grand Paris, c’est la dixième signature de ce type. Un marqueur de son engagement auprès des communes et des maires. « Nous n’avons pas acheté des terrains pour réaliser un projet urbain mais pour faire un métro, a rappelé Thierry Dallard. Mais tout l’enjeu, c’est que ces terrains doivent être intégrés à la réflexion des communes, ils doivent être valorisés et avoir un effet gagnant-gagnant car la commune dispose d’une vision qui dépasse le quartier de gare ».

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