Le casier pilote de la Bassée, qui permettra de stocker 10 millions de m3 d’eau, ou la vanne-secteur de Joinville figurent parmi les réalisations que permettra le prêt de 54 millions d’euros, sur 60 ans, que vient d’accorder la Banque des territoires à la MGP.
« Certains se demandent toujours si la métropole existera dans un an. Pas la Banque des territoires, qui nous accorde ce prêt sur la durée exceptionnelle de 60 ans », soulignait-on dans l’entourage de Patrick Ollier, en marge de la signature de cet emprunt.
Cet aquaprêt, d’un montant de 54 millions d’euros délivrés en deux tranches, permettra de financer un programme pluriannuel d’investissement 2019-2023 estimé à 108 millions d’euros par la métropole. Pour 2019, un programme d’actions de 19 millions d’euros prévoit notamment la finalisation des études concernant la réalisation du casier pilote de la Bassée. Un équipement d’une superficie de 360 ha, qui permettra de faire baisser le niveau de l’eau de 8 cm en cas de crue. « Avec 4 cm de décrue à Rueil-Malmaison, on évite les inondations », a souligné le président Ollier.
L’entretien et le confortement de 100 km de digues, la réouverture de la Bièvre, de la Vielle Mer et du Morbras, est également programmé pour l’année en cours, de même que la renaturation du Vallon du Sausset.
Partenaire historique
« La Caisse des dépôts et consignations est un partenaire historique de la métropole depuis sa création. Vous avez été à nos côtés dès le début de la 1re édition d’Inventons la métropole du Grand Paris, en apportant 200 millions d’euros en fonds propres, en février 2016 », a rappelé le président de la métropole.
« La Banque des territoires a intensifié son soutien aux grands projets, avec une inversion dans nos façons de travailler, a souligné Eric Lombard. Nous partons désormais des projets des élus, qui ont la connaissance de leur sujet et la légitimité. » Le directeur général de la Banque des territoires a cité l’éduprêt, le mobiprêt et l’aquaprêt, au titre des produits récemment créés. La métropole a mis en place une taxe Gemapi, comme la loi le prévoit, d’un montant 0,76 euros par foyer fiscal.
« Adapter le cadre de vie aux conditions climatiques d’aujourd’hui et de demain »
« Aujourd’hui, 14 novembre 2019, la dynamique partenariale créée avec la métropole depuis sa création nous rassemble autour d’un sujet majeur pour le Grand Paris : la prévention et la lutte contre les risques liés aux inondations car les inondations par débordement de cours d’eau représentent le risque naturel majeur du territoire, a déclaré Marianne Louradour. L’Ile-de-France est une région au cœur de trois confluences : la Seine et l’Yonne ; la Seine et la Marne et la Seine et l’Oise, a poursuivi la directrice Ile-de-France de la Banque des territoires. En cas de crue centennale, le fonctionnement de l’agglomération parisienne serait bouleversé, sa compétitivité économique menacée et près de 800 000 habitants seraient directement exposés, sachant que les dysfonctionnements concerneraient à des degrés divers 4 à 5 millions de personnes. Les ¾ des personnes exposées au risque d’inondation en Ile-de-France sont situés dans la zone dense. Et pour donner une illustration très concrète du sujet, le risque d’inondation pourrait empêcher l’évacuation de 4 000 tonnes de déchets par jour ! Etant donné cette sensibilité extrême, il était naturel que la métropole investisse cet enjeu et que la Caisse des dépôts l’accompagne pour relever le défi d’adapter le cadre de vie aux conditions climatiques d’aujourd’hui et de demain. »