Une convention MGP-ONF-Etat pour entretenir, protéger, valoriser les forêts du Grand Paris

C’est dans le cadre magnifique de l’étang de Saint-Cucufa, dans la forêt de Malmaison (Hauts-de-Seine), que la métropole du Grand Paris et l’Etat ont signé une convention avec l’Office national des forêts mardi 29 octobre 2019.

Sous le regard bienveillant des châtaigniers, des chênes sessiles et des pins laricio, aux feuillages mordorés, la métropole du Grand Paris, l’Etat et l’Office national des forêts (ONF) se sont engagés, au moyen de deux conventions signées mardi 29 octobre 2019, à mettre en œuvre une série d’actions visant à améliorer la connaissance des forêts, à développer et à valoriser l’espace forestier et à sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés à ses enjeux. La première convention concerne les forêts du périmètre métropolitain, la deuxième bénéficie à l’ensemble des forêts de l’Île-de-France.

L’étang de Saint-Cucufa. © Jgp

Pierre Soubelet, préfet des Hauts-de-Seine, Jean-Marie Aurand, directeur général de l’Office national des forêts, et Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris. © Jgp

200 000 euros sont engagés par la MGP dans ce cadre, et 172 000 par l’Etat, au titre du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT). « J’espère que cette convention va faire des émules, a souligné Jean-Marie Aurand, le directeur général de l’office, parce que l’entretien des forêts domaniales coûte de plus en plus cher. »

En présence de nombreux maires et élus métropolitains (*), Patrick Ollier a souligné la très bonne coopération entre la commune de Rueil-Malmaison et l’ONF pour l’entretien des 200 ha de la forêt de Saint-Cucufa, rappelant que la métropole du Grand Paris comptait 6 300 ha d’espaces forestiers, dont 5 000 de forêts domaniales gérées par l’ONF. Le président de la MGP a cité les bois de Boulogne, de Vincennes, de Meudon ou de Bernouille, sans oublier la forêt de Notre-Dame, à cheval entre le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, stratégique pour son rôle dans la prévention des crues.

Réconcilier la zone dense avec la nature

« La métropole du Grand Paris, sous l’impulsion de Daniel Breuiller, vice-président délégué à la mise en valeur du patrimoine naturel et paysager, à la politique de la nature et à l’agriculture en ville, place la forêt au cœur de sa stratégie de développement et entend réconcilier la zone dense, urbaine, avec la nature, qu’elle souhaite réintroduire en ville », a poursuivi le maire de Rueil-Malmaison. Patrick Ollier a indiqué que certains scolaires rueillois découvraient ce qu’était une poule ou une chèvre en se rendant à la ferme de sa commune. Un programme de valorisation de cinq entrées de forêt a été annoncé à cette occasion, ainsi que la restauration prochaine du Tapis vert de Meudon, dessiné par André Le Nôtre entre Meudon-la-Forêt et l’étang de Chalais. « La métropole montre une nouvelle fois, après la lutte contre les inondations, son engagement sur des sujets pas si faciles, avec l’ensemble des autres niveaux afin que chacun travaille à la bonne échelle », a déclaré Michel Cadot.

Les signataires, entourés des élus locaux et métropolitains. © Jgp

Michel Cadot, Patrick Ollier et Jean-Marie Aurand. © Jgp

Michel Cadot. © Jgp

A l’abri des érables sycomores ou planes, des merisiers, des frênes et des peupliers qui constituent l’essentiel des essences du bois de Cucufa, pauvre en résineux, le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris a rendu hommage à la beauté de l’Ile-de-France, « qu’il faut aller découvrir, connaître et peut-être comprendre », rappelant « le rôle essentiel joué par la forêt dans un territoire comme le nôtre ». Le représentant de l’Etat a souligné également la nécessité d’une meilleure éducation, « connaître le nom des arbres, c’est un peu se les approprier », a-t-il déclaré. Le préfet a décrit l’évolution du statut de forêt de protection, dont vont bénéficier une série de sites franciliens et ainsi disposer de moyens supplémentaires. Saint-Germain-en-Laye, Bondy, Rueil-Malmaison, Marly-le-Roi ou Montmorency sont notamment concernés.

40 millions de t de carbone séquestrées

Chaque intervenant a insisté sur la fonction de capture de carbone jouée par les bois, les forêts abritant par ailleurs 70 % des réserves de biodiversité. « 40 millions de tonnes de carbone sont séquestrées dans les forêts d’Ile-de-France », a indiqué Jean-Marie Aurand.

« Alors que la population régionale d’oiseaux a baissé de 25 %, elle a augmenté de 12 % dans les bois », a-t-il souligné. La résorption des décharges sauvages en forêt figure également au programme de la convention. 1 500 tonnes de déchets y sont ainsi répandues chaque année. Le directeur général de l’ONF a aussi rappelé le potentiel économique du bois français, de ses chênes notamment, utilisés partout dans le monde par la tonnellerie viticole.

Un comité partenarial des forêts métropolitaines sera créé pour préciser, suivre et évaluer chaque année le programme d’actions. « C’est le symbole d’une gouvernance qui rassemble, fondée sur une démarche exemplaire, parce que tripartite», résume Jean-Marie Aurand : « être ensemble au service de ces forêts qui rendent service ».

* Etaient notamment présents : Éric Cesari, vice-président de la Métropole ; Denis Badre, conseiller métropolitain délégué ; Aline de Marcillac, maire de Ville-d’Avray, Françoise Lecoufle, maire de Limeil-Brévannes, Ivan Itzkovitch, conseiller métropolitain ainsi que des adjoints et des élus métropolitains de Chennevières-sur-Marne, Coubron, Meudon, Montrouge et Vaucresson, etc.

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