La candidate LR a remporté le 2 février 2025 la triangulaire qui l’opposait au député LFI Louis Boyard et au maire sortant DVD Philippe Gaudin.
« Elle l’a fait ! Kristell Niasme est la nouvelle maire de Villeneuve-Saint-Georges », s’est exclamée, dès 22 h dimanche 2 février, Valérie Pécresse. « Ce soir, c’est la raison qui l’emporte, face au sectarisme », a déclaré pour sa part le président de la Métropole Patrick Ollier. De très nombreux ténors de la droite val-de-marnaise sont venus féliciter l’élue LR. Celle-ci a en effet, avec 49 % des suffrages, très largement battu le député LFI Louis Boyard (38,75 %), et ce, malgré le maintien au second tour de la liste du maire sortant DVD Philippe Gaudin (12,25 %). L’ancienne première adjointe, qui s’était très rapidement opposée à Philippe Gaudin, élu en 2020, sera donc la prochaine maire de la ville la plus pauvre du Département.

Kristell Niasme sera la prochaine maire de Villeneuve-Saint-Georges. © Jgp

Valérie Pécresse s’est rendue sur place pour féliciter la nouvelle élue. © Jgp

Olivier Capitanio, président du conseil départemental, était l’un des ténors de la droite val-de-marnaise venus assister à la proclamation des résultats. © Jgp

Kristell Niasme entourée de Didier Gonzales (Villeneuve-le-Roi), Marie-Carole Ciuntu, sénatrice du Val-de-Marne, Olivier Capitanio, président du Val-de-Marne et Valérie Pécresse, présidente de l’Ile-de-France. © Jgp
Ce second tour a provoqué un léger regain de participation : dans une ville où cette dernière est traditionnellement très basse, 39,67 % des électeurs se sont déplacés, contre 33,54 % le 26 janvier dernier et 38,44 % au second tour du scrutin de 2020.
Cette mobilisation supplémentaire a donc avoir profité à Kristell Niasme, malgré le maintien du maire sortant Philippe Gaudin (DVD) et l’échec de la fusion avec la liste de l’UDI Éric Colson, qui s’est toutefois retiré. Avec 2 399 voix, elle augmente de plus de 57 % son score du premier tour ajouté à celui d’Eric Colson. Il est vrai qu’elle a bénéficié du soutien massif des élus de droite du Département, mais aussi de la région et, peut-être, du vote d’une partie au moins des électeurs de la liste menée par le communiste Daniel Henry au premier tour, qui rassemblait communistes, socialistes et écologistes. Même si cette dernière s’est retirée et a appelé à faire barrage à la droite, malgré un score de presque 21 %, les discussions houleuses et infructueuses de l’entre-deux-tours pour une fusion avec la liste de Louis Boyard ont sans doute laissé des traces chez certains électeurs de gauche. Au deuxième tour, Louis Boyard plafonne à 1 897 voix, soit 19 de moins que le score conjoint de sa liste et de celle de Daniel Henry au premier tour.
L’échec de Louis Boyard, dans une ville passée à droite en 2020, mais de tradition de gauche très ancienne, constitue un échec incontestable pour LFI, qui entendait faire de cette élection un test avant le scrutin municipal de 2026. « Les Villeneuvois sont les grands perdants de la division à gauche, imposée d’en haut », a, de son côté, déploré Daniel Henry. Jonathan Kienzlen, le patron des socialistes val-de-marnais a, pour sa part, noté que « malgré la division de la droite, la gauche, qui est majoritaire depuis 2022 à toutes les élections, échoue. La rupture et le conflit ne peuvent être une réponse pour nos habitants ».