Du 17 au 20 août 2023 se sont déroulées plusieurs épreuves tests des Jeux de Paris 2024 qui ont notamment permis aux triathlètes d’évoluer dans la Seine.
Parmi les défis de Paris 2024, il y a celui organiser des épreuves dans la Seine (natation en eau libre et triathlon). Une ambition qui a nécessité la mise en œuvre d’un plan à 1,4 milliard d’euros pour améliorer la qualité de l’eau du fleuve. A moins d’un an des Jeux, et alors que des travaux doivent encore être menés dans ce cadre, une compétition test a permis de constater que ce pari était en passe d’être remporté.
Un triathlon individuel féminin le 17 août, puis l’épreuve masculine le lendemain ont débuté dans la Seine pour la partie natation, avant de se prolonger sur terre pour le cyclisme et la course à pied. Prévues les 19 et 20 août, les compétitions par équipe et de para-triathlon n’ont en revanche pas pu se dérouler dans le fleuve « en raison de divergences dans les résultats d’analyse de la qualité de l’eau », ont rapporté les organisateurs, qui estiment toutefois que « le test event dans sa globalité s’est révélé positif ».
A la suite de l’annulation de la Coupe du monde de natation en eau libre début août en raison de fortes précipitations, l’organisation de cet événement constituait « une première depuis le Triathlon de Paris 2012 », a souligné Paris 2024, qui se félicitait sur les réseaux sociaux : « Les nombreuses années de travail collectif pour améliorer la qualité de l’eau de la Seine sont aujourd’hui récompensées. »
Tests opérationnels et techniques
D’autant que les travaux vont se poursuivre d’ici à l’été prochain pour assurer la baignabilité du fleuve, avec la poursuite du raccordement des eaux usées et la livraison de nouvelles infrastructures destinées au traitement des eaux de pluie. Afin de « mieux appréhender les épisodes météorologiques exceptionnels », le bassin d’Austerlitz doit par exemple être en mesure de stocker plus de 50 000 m3 d’eau.
Au-delà de la tenue d’une compétition dans la Seine, différents aspects opérationnels et techniques ont été testés à l’occasion de ces triathlons, dont l’installation d’un ponton provisoire sur le fleuve, la mobilisation des volontaires ou des opérations de sécurité et de transport, relèvent les organisateurs. « Ces quatre derniers jours ont été l’occasion d‘éprouver notre capacité de sécurisation d’un triathlon au cœur de la Capitale tout en limitant au strict minimum, en durée et en périmètre, les répercussions sur la circulation des Franciliens », a fait valoir Magali Charbonneau, directrice de cabinet du préfet de police.
Co-activité entre 2 sites
La co-activité entre deux sites a aussi pu être expérimentée avec l’organisation des finales de l’étape parisienne de la coupe du monde de tir à l’arc sur l’Esplanade des Invalides. « Les gestions des flux de spectateurs et la coordination générale avec les autorités » ont ainsi pu être observées. Cette compétition « a notamment permis d’analyser et d’observer l’impact du vent sur les terrains de compétition et d’entraînement, les flux et déplacements des athlètes entre les terrains d’entraînement et de compétition, les opérations de montage et démontage du site, ou encore l’accessibilité du site pour l’ensemble des athlètes », note Paris 2024.
Pour Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JOP, « ces tests ont été riches d’enseignements. Durant toute leur durée, nous avons su nous adapter pour offrir aux athlètes les meilleures conditions de compétition possibles, nous permettant de nous projeter sereinement vers les compétitions olympiques et paralympiques. »
La prochaine épreuve test organisée par Paris 2024 concernera le VTT, le 24 septembre prochain sur la colline d’Elancourt (Yvelines).