En campagne avec… François-Marie Didier 

Tractage et échanges avec les passants, sur le marché Belgrand le matin, et café politique avec Rachida Dati, cours de Vincennes, l’après-midi. Tel était le programme du samedi 8 février 2020 pour François-Marie Didier, tête de liste LR dans le 20° arrondissement de Paris. Un candidat qui place, à l’exemple de sa tête de liste pour Paris, ses propositions sous le signe du pragmatisme.  

Première campagne, premières émotions politiques… « J’aime ça, je rencontre une foule d’habitants, leurs attentes, leurs problèmes », confie François-Marie Didier ce samedi matin, dans un café de la rue Belgrand, en face du marché où il a donné rendez-vous à son équipe de militants. Le jeune père de famille, qui vient d’avoir un deuxième enfant, confiera, l’après-midi, lors d’un café politique organisé dans un café du cours de Vincennes, en présence de Rachida Dati, avec une authenticité non feinte, « qu’il met tout son cœur dans cette première campagne ». « Je réfléchis, entre deux biberons donnés à ma fille, aux moyens d’améliorer la vie des habitants du XX° », ajoute-t-il.

François-Marie Didier, candidat LR dans le 20°, avec Rachida Dati samedi 8 février, lors d’un café politique, cours de Vincennes. © Jgp

« J’ai découvert Rachida lors d’un déjeuner, il y a un an. Sa simplicité, son énergie, son charisme, son courage aussi m’ont immédiatement séduit », raconte le candidat LR du 20°. © Jgp

C’est le leitmotiv de la campagne de Rachida Dati, que ce directeur du développement territorial d’EDF pour le Grand Paris suit à la lettre. Améliorer la vie des gens, avec pragmatisme, en résolvant « leurs vrais problèmes », prenant le contre-pied d’une maire sortante de Paris jugée conceptuelle, hors-sol, dogmatique. Tout comme les autres candidats, dont le concours de propositions récentes est moqué. « Je ne promets pas un plan 100% vélo, ou un Central Park à la gare de l’Est, affirmera l’ancienne garde des Sceaux lors du café politique rassemblant ce samedi après-midi quelque 150 personnes. Je veux que les gens me disent : vous avez compris nos attentes, nos angoisses », poursuit la maire sortante du VII°, en mode 100% droite populaire.

Un hub de l’artisanat

« J’ai découvert Rachida lors d’un déjeuner, il y a un an, je n’étais plus encarté. Sa simplicité, son énergie, son charisme, son courage aussi, alors qu’à l’époque, personne ne semblait croire en ses chances de l’emporter, m’ont immédiatement séduit », raconte le candidat LR du 20°. Dont le noviciat en politique n’est que partiel. Lors de ce même café politique, il saluera la présence de Jacques Oudot, habitant du 20°, ancien député-maire de Sevran et ami de son père, avocat toulousain, qui fut élu local et parlementaire.

« J’habite le 20°, je veux y améliorer la sécurité, l’éducation, la qualité de vie en général, en partant du terrain, car je crois beaucoup à la concertation, à la démocratie locale », reprend-il. Un hub de l’artisanat, mêlant métiers traditionnels, à préserver, et nouvelles activités créatrices et artistiques, qui fourmillent dans le 20°, figurent parmi ses propositions. François-Marie Didier veut remédier au manque d’hôtels dans cet arrondissement ou mener une réflexion sur le Parc de Belleville, notamment sur l’affectation de l’ancienne Maison de l’air, ou sur son belvédère, « un des plus beaux spots de Paris où les touristes ne vont plus dès 16h le soir à cause de l’insécurité qui y règne ». « Je veux introduire un enseignement citoyen dans les écoles, formant à la fois aux écogestes, au civisme » poursuit-il. « Je fais plus pour l’écologie, de par mes activités, dans une grande entreprise d’énergie, que nombre de ceux qui se revendiquent de cette étiquette », fait valoir le trentenaire, qui a déjà affûté ses punchlines.

Sur le marché Belgrand. © Jgp

A la rencontre des habitants du XX° © Jgp

« Je serai en réalité, les 15 et 22 mars, le seul candidat non-socialiste, assure-t-il, puisque tous les autres sont soit socialistes, soit d’anciens socialistes, soit apparentés », résume-t-il, détaillant le casting des prochaines municipales dans le XX° : le candidat LR affrontera Frédérique Calandra, (LREM, maire sortante, ex-PS), Eric Pliez, président d’Aurore, pour Paris en commun, Antoinette Guhl (EELV), actuel maire adjointe de Paris en charge de l’économie circulaire, Rayan Nezzar, directeur de la communication de Cédric Villani, et Danièle Simonnet pour LFI.

« Mettre de l’ordre dans Paris »

« Anne Hidalgo oppose les gens, les automobilistes aux cyclistes, les piétons et les autres, il faut mettre de l’ordre dans tout ça, et fluidifier la circulation », disent d’une même voix la tête de liste et son candidat dans le XX°. « Je discutais récemment avec un poissonnier de la rue des Pyrénées, dont le budget annuel consacré aux amendes de stationnement équivaut à un emploi chargé à temps plein. Il faut réserver des places de stationnement pour les artisans et les commerçants », fait-il également valoir.

« Mettre de l’ordre dans Paris, où tout est anarchique aujourd’hui, voilà ce qu’il est urgent de faire, et comme vous le savez, nous savons faire », répètera Rachida Dati devant les militants du XX°. « Les forêts urbaines, cela n’existe pas, les espaces verts, ce sont les squares, les jardins et les bois, qu’il faut entretenir, car ils sont à l’abandon, à l’instar de ceux de Vincennes et de Boulogne », affirmera-t-elle.

« Anne Hidalgo s’est recroquevillée sur Paris »

En matière de logement, François-Marie Didier insiste sur la nécessité de rénover le parc de logement social existant, « rempli de passoires thermiques », et de construire du logement intermédiaire, « plutôt que d’acquérir à prix d’or des immeubles dans les quartiers centraux, pour y imposer des logements sociaux ». « Il est évident que la résolution de ces questions passe par le Grand Paris, compte-tenu de la densité déjà trop élevée de la Capitale, poursuit le candidat. Mais, malgré les discours, la vérité, c’est que si Bertrand Delanoë a, avec Pierre Mansat, beaucoup fait pour le Grand Paris, Anne Hidalgo s’est recroquevillée sur Paris. Le Grand Paris est aujourd’hui surtout un grand inachevé », poursuit-il. Pas de grand soir institutionnel, pour le candidat LR, qui estime que « si chaque niveau de collectivités commençait par se concentrer et se limiter sur les compétences que lui confie la loi, les choses iraient déjà mieux ».

Lors du café politique du cours de Vincennes, répondant à une participante se plaignant de la dégradation de son logement, loué à Paris Habitat, et déplorant des permanences sans cesse annulées, et un manque de contact avec son bailleur, Rachida Dati expliquera que si elle est élue Maire de Paris, elle « regroupera les bailleurs sociaux parisiens et les mettra devant leurs responsabilités, notamment pénales, quand cela sera nécessaire ». La maire du VII° propose également de réserver une place au sein du conseil d’administration des bailleurs sociaux de la ville aux gardiens d’immeubles, dont elle estime le rôle essentiel eu égard à leur connaissance des habitants et de leurs problèmes.

Questions-réponses avec les participants du café-politique. © Jgp

Rachida Dati. © Jgp

Café politique avec Rachida Dati et François-Marie Didier, samedi 8 février. © Jgp

Rachida Dati affirmera également, lors de cette même rencontre, sa volonté d’armer la police municipale, pour que la police nationale se recentre sur ses prérogatives et de faire appel à des entreprises de sécurité privées pour la surveillance de sites sensibles. « De nombreux Parisiens gagnent 600 euros par mois, vivent dans des logements sociaux insalubres, qu’ils renoncent à chauffer l’hiver. Les municipalités successives, tout comme la droite, les ont oubliés, conclut François-Marie Didier. C’est pour eux aussi que nous nous battons ». « Je vous demande de voter pour nos candidats, et de faire voter pour eux, conclura Rachida Dati, s’inquiétant du manque de compréhension par certains électeurs du fonctionnement à trois tours de l’élection parisienne. Je crois que, cette fois, nous pouvons gagner ».

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