D. Béhar : « Le fait métropolitain change la façon d’agir collectivement »

Daniel Béhar est professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris (université Paris-Est) et responsable du nouveau DIU « Agir en situation métropolitaine, le cas du Grand Paris ».

Vous avez lancé en janvier 2016 une nouvelle formation « Agir en situation métropolitaine, le cas du Grand Paris ». De quoi s’agit-il ?

L’école d’urbanisme de Paris a tout juste un an, et nous souhaitions offrir une formation un peu différente des mises à niveau ponctuelles qui peuvent, par ailleurs, être proposées sur des points techniques soulevés par la nouvelle organisation territoriale (compétences, fiscalité, etc.). Car pour nous, outre ces enjeux bien réels, la nouvelle donne institutionnelle change aussi le regard sur le fait métropolitain et sur la façon d’agir collectivement.

Daniel Béhar. © Jgp

Daniel Béhar. © Jgp

En quoi consiste votre formation ?

C’est une formation continue diplômante, de niveau post-master, qui s’adresse à trois types d’actifs : des agents de collectivités territoriales, des opérateurs du Grand Paris et des prestataires (bureaux d’études, agences d’architectes, etc.). Notre première session, qui a duré tout le premier semestre, mêlait effectivement ces trois types de publics.

Comment se déroule-t-elle ?

Elle est organisée – un jeudi et vendredi par mois durant un semestre – en trois modules : tout d’abord, le contexte du Grand Paris, historique, mais aussi géopolitique et comparatif. Nous proposons des éclairages internationaux, sur New York ou Londres par exemple. La deuxième séquence s’intéresse à des thématiques spécifiques : logement, environnement, développement économique, politiques de proximité, etc. Enfin, le troisième module se penche sur l’aménagement du Grand Paris. Nous suivons les outils et les acteurs du projet urbain en nous penchant sur des projets précis : cette année, c’était le quartier des Groues à Nanterre, Orly et Paris-Nord Est. Nous travaillons de façon étroite avec l’IAU (institut d’aménagement et d’urbanisme), où a lieu physiquement la formation, et avec les professionnels impliqués dans la construction du Grand Paris.

Quelles sont vos perspectives ?

Nous recevons actuellement les inscriptions pour la deuxième session, qui débutera en janvier prochain, avec, espérons-nous, une promotion d’environ 25 stagiaires. Notre volonté est bien de ne pas être, seulement, une école universitaire, mais bien de nous ouvrir au débat public et aux acteurs.

Plus d’informations :

Sur le site de l’IAU

Sur le site de l’EUP

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