Benjamin Griveaux s’engage à son tour « contre la bétonisation »

« Je m’engage, si je suis élu, à revoir de fond en comble les projets d’aménagement de Bercy-Charenton, Picpus ou Saint-Vincent-de-Paul », a annoncé Benjamin Griveaux lors de ses vœux aux personnalités, jeudi 16 janvier 2020. Dans une ambiance détendue et joyeuse, après l’annonce du ralliement de Pierre-Yves Bournazel, quelques minutes plus tôt.

La bonne humeur des colistiers et de l’ensemble des soutiens de Benjamin Griveaux était palpable, jeudi matin, lors de la cérémonie des vœux aux personnalités du candidat LREM à la mairie de Paris.

Benjamin Griveaux, jeudi 16 janvier 2020. © Jgp

Le ralliement, annoncé une heure avant la cérémonie, de Pierre-Yves Bournazel (Agir) l’explique largement. « Nous avons longtemps cheminé parallèlement. Puis j’ai découvert l’homme et son projet, et c’est autant l’un que l’autre qui me rendent particulièrement heureux aujourd’hui », a indiqué Benjamin Griveaux en évoquant la déclaration de ce soutien de poids, présentée « comme un tournant dans la campagne ».

« En même temps »

Fidèle à un concept symbolique de son mouvement, l’ancien porte-parole du gouvernement portera « en même temps », un projet pour le 17° et pour Paris. Un projet de rassemblement. « Longtemps, la droite et la gauche ont fait de Paris un champ de bataille », a déclaré le candidat, décrivant un 17° arrondissement qui a beaucoup changé au cours des dernières années, à l’image de la Capitale.

Au 1er étage du cinéma flambant neuf des 7 Batignolles, l’ancien élu de Saône-et-Loire a salué la présence sur sa liste de Stanislas Guerini, délégué général de LREM ou de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations. Il s’est félicité, aussi, de la présence sur sa liste de trois maires sortantes, dont l’ex-PS Frédérique Calandra (20°), la maire du 5° Florence Berthout et celle du 9° Delphine Bürkli.

« Nous avons bâti un programme fait de solutions, élaborées à partir des obstacles rencontrés par les Parisiens et non des idéologies », a souligné le candidat à la mairie de Paris. La sécurité, la propreté, le transport, la vie de quartier concentreront ses propositions. De même que la lutte contre les inégalités. « Comment est-il possible qu’un arrondissement comme le 17° ne possède pas de centre de santé ? », a-t-il martelé.

Une ville respirable

« Si je ne devais formuler qu’un vœu, ce serait celui de bâtir une ville qui soit respirable pour nos enfants », a poursuivi Benjamin Griveaux, qui place l’enfance au centre de ses propositions. « J’ai toujours considéré que la noblesse de la politique consistait à agir le regard rivé vers la prochaine génération et non pas vers la prochaine élection », a-t-il souligné.

La candidat LREM entouré de ses colistiers. © Jgp

« Paris n’est plus vue, par beaucoup de parents, comme un lieu propice pour fonder une famille. Paris se retourne contre ses enfants : le manque d’espaces verts, la pollution de l’air, la sédentarité pèsent lourdement sur leur santé. Quand on tolère encore la présence de bus de tourisme diesel dans nos rues, ce sont nos enfants qu’on empoisonne. Les enfants parisiens paient le prix fort de tous les excès de notre mode de vie. C’est le rôle de la ville de Paris d’agir », a-t-il déclaré.

Un mercredi au vert

Ainsi, le candidat LREM propose d’instaurer un mercredi au vert. Il s’agirait de transformer les heures d’activités périscolaires du mardi et du vendredi, en heures d’enseignement classique, et de faire du mercredi une journée entière consacrée à sortir les élèves de la Capitale, pour leur faire découvrir la nature, ou, à défaut, les jours de mauvais temps, les musées de la ville. Par ailleurs, Benjamin Griveaux s’engage, s’il est élu, à ce qu’un livre soit distribué chaque trimestre à chaque élève, notamment afin de les détourner des écrans dont le candidat a décrit la nocivité.

Benjamin Griveaux a déploré « un niveau de saleté inégalé ». © Jgp

Le prix du logement, « un niveau de saleté inégalé », des espaces publics « dégradés », ont notamment été décriés. « Mon mandat sera également celui des espaces verts », a déclaré le candidat, déplorant « une bétonisation outrancière », et s’engageant, tout comme les écologistes, à revoir « de fond en comble » les programmes « d’un autre temps », que sont à ses yeux Bercy-Charenton, Picpus ou Saint-Vincent-de-Paul. « Nous mettrons fin à l’artificialisation des terres », a-t-il également fait valoir.

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