Action logement solidaire face au Covid-19

Jean-Michel Royo, directeur général d’Action logement services, détaille les dispositifs de soutien mis en place à l’intention des salariés en situation de précarité, des jeunes et des séniors pour faire face à la pandémie. L’organisme paritaire va initier une vaste campagne pour remettre sur le marché locatif des logements aujourd’hui vacants.

Face au resserrement des conditions d’octroi de crédits bancaires aux particuliers, compte tenu entre autres de la Covid et des difficultés accrues d’accès au crédit pour certains menages, Action logement a adapté ses outils de soutien à l’accompagnement de l’accession à la propriété, notamment.

Jean-Michel Royo, directeur général d’Action logement services. © DR

Ainsi, par exemple, le groupe a multiplié par deux les montants des prêts qu’il accorde et divisé d’autant le taux de ces derniers (40 000 euros à 0,5 % sur 25 ans). « Nous ne demandons par ailleurs aucune caution ou garantie particulière », souligne Jean-Michel Royo, directeur général d’Action logement services, en indiquant que cette mesure s’inscrit également dans la volonté d’Action logement de prendre toute sa part dans le plan de relance.

Soutien aux jeunes

Compte tenu des difficultés particulières qu’ils rencontrent, les jeunes constituent un des publics que l’organisme souhaite soutenir en priorité. Ainsi, le dispositif Visale leur permet de bénéficier d’une garantie en cas de difficulté temporaire à payer leurs loyers. « Non seulement nous réservons pour ces jeunes actifs accédant à l’emploi ou en formation des logements auprès des bailleurs sociaux, mais nous les aidons aussi par le biais de subventions pour y accéder », complète Jean-Michel Royo.

Action logement se mobilise également pour les séniors, dans le cadre d’une politique d’aide au maintien à domicile, qui passe notamment par l’octroi d’une aide de 5 000 euros pour transformer les baignoires en douches à l’italienne et réduire la sinistralité dans les salles de bain, aussi élevée que méconnue. Ces aides sont fournies par Action logement directement aux opérateurs de travaux, dispensant à ses bénéficiaires de devoir débourser le moindre euro.

170 travailleurs sociaux pour les aides d’urgence

Face aux difficultés rencontrées en raison de la pandémie, les salariés dont les revenus ont baissé de plus de 15 %, notamment en raison du chômage partiel, peuvent bénéficier d’une aide de 150 euros par mois pendant deux mois. Cette prestation atteint 900 euros, soit six fois 150 euros, pour les salariés au chômage total. « Nous avons, par ailleurs, dédié une équipe de 170 travailleurs sociaux pour des aides d’urgence, indique Jean-Michel Royo. Des aides au cas par cas sont alors accordées, en fonction des besoins. Tout cela s’effectue en lien étroit avec les centres communaux d’action sociale (CCAS) et avec les services d’action sociale des départements, dont je tiens à souligner l’engagement au quotidien ».

Mais Action logement ne se cantonne pas à ces dispositifs. La structure va mettre en place, en Ile-de-France, une démarche destinée à remettre sur le marché locatif des logements vacants. Expérimentée dans diverses régions française ces derniers mois, l’initiative a démontré son efficacité. « Les propriétaires renoncent à mettre leurs biens en location pour deux raisons principales : la peur des impayés ou des dégradations, ainsi que le coût des travaux de remise aux normes, toujours plus élevé. Nous agissons sur ces deux causes », résume Jean-Michel Royo.

Face à la peur des impayés, la garantie apportée par le dispositif Visale joue à plein. Et Action logement alloue des subventions d’aide à la réalisation de travaux, de rénovation énergétique notamment. « Là encore, nous travaillons main dans la main avec les collectivités territoriales », souligne Jean-Michel Royo.

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