Outre ses 15 000 vélos à assistance électrique classiques, le service régional de location longue durée propose désormais des vélos-cargo. Les clés du premier ont été remises mercredi 3 mars 2021 par Valérie Pécresse à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). La présidente de Région a, à cette occasion, présenté les trois mesures qu’elle juge nécessaires pour lutter contre la pandémie.
« Mon fils était si excité qu’il voulait m’accompagner ce matin pour la remise des clés de notre vélo-cargo ». C’est une jeune maman résidant dans le 13e arrondissement de Paris qui a, le 3 mars, reçu les clés du tout premier triporteur électrique proposé par Véligo location. Car, après avoir, pendant 18 mois, uniquement proposé des vélos à assistance électrique classiques, le service location longue durée d’Ile-de-France mobilités élargit sa gamme : 500 vélos-cargo, allant du triporteur – pouvant transporter deux enfants à l’avant – au vélo allongé, équipé d’un long porte-bagage et doté d’un siège enfant, sans oublier le biporteur, équipé d’une large caisse de transport, vont être progressivement proposés à la location.

Le premier triporteur à assistance électrique du service Veligo a été remis le mercredi 3 mars à Ivry à une habitante du 13e arrondissement de Paris. ©Jgp
Le tarif est le double de celui du VAE classique (80 euros par mois) et la durée de location plus courte (trois mois au lieu de six), mais il s’agit surtout de permettre aux utilisateurs de tester ce moyen de transport avant, éventuellement, de l’acquérir. « L’aide à l’achat de la Région se monte alors à 600 euros, contre 500 pour un VAE classique », a précisé Valérie Pécresse.
22 000 souscriptions depuis fin 2019
L’investissement est, en effet, important, puisqu’il faut compter environ 2 500 à 3 000 euros pour s’offrir ce moyen de transport. Il faut, également, pouvoir le garer, ce qui, au regard de la taille réduite et de l’encombrement fréquent des locaux vélos dans les immeubles parisiens, n’est pas toujours simple. « N’ayant pas de voiture, je vais garer le mien sur ma place de stationnement, dans notre parking souterrain », a expliqué la première locataire.
Cette remise de clés a été l’occasion pour Valérie Pécresse de rappeler l’immense succès de Véligo. 22 000 Franciliens ont déjà loué un VAE d’Ile-de-France mobilités depuis fin 2019 et 11 000 sont aujourd’hui en circulation. La flotte atteint 15 000 unités et 5 000 vélos supplémentaires arriveront d’ici le printemps. « Nos enquêtes montrent en outre que 63 % des souscripteurs ont ensuite acheté un VAE, ce qui était l’objectif de l’opération », s’est réjouie la présidente du conseil régional.
Trois technicentres en Ile-de-France
A quelques centaines de mètres, la dizaine de techniciens du technicentre d’Ivry peuvent témoigner de l’engouement des Franciliens pour le Véligo. Ici, quelque 200 vélos retournés après la période de location sont inspectés, nettoyés et remis en état, au besoin. Au total, trois technicentres sont en service à Ivry-sur-Seine, Bezons (Val d’Oise) et Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ils emploient environ 35 techniciens. Pour les recruter, Fluow, le consortium mené par le groupe La Poste qui gère le service Véligo location, a noué un partenariat avec un centre de formation spécialisé.

A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) se trouve l’un des trois technicentres de Veligo location. Ici, les retournés après une période de location sont inspectés et stockés. © Jgp

Nettoyage, serrage, inspection des pneus, des freins et de la direction, retouches de peinture, sont effectués avant la remise en location des Veligo. © Jgp
« Nous comptions verser environ 30 000 primes à l’achat pour un vélo à assistance électrique en 2020 et nous en avons versé 80 000 ! », a assuré Valérie Pécresse. Ce coup de pouce vient compléter à hauteur de 500 euros maximum les éventuelles aides locales. Par ailleurs, plus de 10 000 places de stationnement vélo sécurisées seront créées dans les gares d’Ile-de-France d’ici à 2025, a promis la présidente d’Ile-de-France mobilités.
En marge de son déplacement à Ivry-sur-Seine, Valérie Pécresse a présenté les trois mesures qu’elle juge nécessaires pour contrer le rebond de la pandémie. Elle souhaite tout d’abord un renforcement du télétravail, estimant qu’un certain « relâchement » a eu lieu. Elle a également demandé au gouvernement, qui va, assure-t-elle, mettre en œuvre cette mesure, de répartir les doses de vaccins en fonction des hospitalisations et non de la population à vacciner. Car il faut « une hausse massive de la vaccination en Ile-de-France », estime-t-elle. Enfin, elle réclame un renforcement des tests. La Région va de son côté les mettre en œuvre dans les lycées. En cas de confinement le week-end, elle demande également d’aménager la liste des commerces essentiels pour permettre, aux fleuristes ou aux coiffeurs par exemple, de rester ouverts. En tout état de cause, « si confinement il y a, il conviendra d’expliquer à la population pourquoi il est absolument nécessaire pour qu’il soit bien compris », a-t-elle conclu.

Valérie Pécresse a expliqué les mesures qu’elle juge nécessaires pour lutter contre la pandémie et éviter un reconfinement. © Jgp