Reliant Gentilly à la Cité internationale universitaire (Paris 14° arr.), la passerelle du Cambodge a été prolongée, et rendue accessible aux personnes à mobilité réduite.
Longtemps la Passerelle du Cambodge est restée fermée. Sa réouverture, en 2003, s’inscrit dans la convention territoriale de l’opération de renouvellement urbain « de la Porte de Gentilly aux Portes d’Arcueil » signée le 4 juillet 2001 entre la ville de Paris, la communauté d’agglomération du Val de Bièvre, désormais intégrée au sein de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, les villes d’Arcueil, de Gentilly (Val-de-Marne) et la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP).
« Après presque 20 ans de fermeture au public, la réouverture de la passerelle du Cambodge a permis de rétablir une continuité entre les deux territoires en rétablissant une continuité urbaine et participant au désenclavement de quartiers fortement urbanisés. Elle a marqué une étape importante dans la coopération territoriale entre la ville de Gentilly, la CAVB et la ville de Paris », indique Guillaume Cantillon, conseiller d’Anne Hidalgo sur la métropole du Grand Paris, l’énergie, l’eau et l’assainissement.
Cependant, le secteur reste toujours marqué par une véritable coupure urbaine. Atteindre la passerelle depuis Gentilly présente de réelles difficultés pour les piétons, les cyclistes, et surtout pour les personnes à mobilité réduite : traversée dangereuse de l’avenue Paul-Vaillant Couturier, véritable autoroute urbaine et faible accessibilité des escaliers. Ces contraintes pénalisantes ont limité fortement l’impact de sa réouverture. Aucune continuité cyclable et PMR (personnes à mobilité réduite) n’est alors permise sur ce secteur entre Paris et Gentilly.
Désenclavement du Chaperon vert
Une coupure désormais effacée. Le récent prolongement de la Passerelle du Cambodge rétablit une continuité cyclable et piétonne entre les territoires de Gentilly, du Val de Bièvre et de Paris. Il s’inscrit dans un ensemble de plusieurs stratégies de développement du vélo en ville et d’opérations d’aménagement (redéploiement d’un Velib’ métropolitain, programme d’investissement de pistes cyclables dans le cadre du plan vélo, réalisation d’aires de stationnement pour les vélos…). Les travaux réalisés permettent aux vélos et aux piétons de rejoindre le boulevard Jourdan et la ville de Gentilly sans croiser une seule fois de voies motorisées, et augmenter le niveau de sécurité et de confort dans le passage cyclable entre les deux communes.
A Gentilly, le prolongement de la passerelle arrive sur l’avenue Paul-Vaillant Couturier, et sur la promenade des berges de l’A6a, toutes deux inscrites au schéma départemental des itinéraires cyclables (SDIC) du Val de Marne, permettant ainsi de relier trois itinéraires du SDIC. Le prolongement de la passerelle doit également permettre le désenclavement du quartier du Chaperon Vert, en ouvrant l’accès à la trame verte à Gentilly.
« A Paris, la passerelle débouche dans le parc de la CIUP où les circulations vélos sont autorisées, puis boulevard Jourdan, artère disposant d’un itinéraire vélo important et spécifiquement aménagé. La reprise de la passerelle dans son ensemble améliorera la circulation douce, et notamment celle des vélos, en prévoyant des aménagements dédiés », indique Quentin Vaillant, adjoint au directeur de la mission métropole du Grand Paris de la ville de Paris.
Continuité écologique
Le projet de prolongement de la passerelle du Cambodge constitue par ailleurs une opportunité de rétablissement écologique inscrit dans les documents stratégiques des sites directement reliés par l’ouvrage. Jusque là, la topographie et la nature des lieux interdisait en effet totalement la continuité écologique et le passage de la flore et de la faune entre Paris et le Val-de-Marne.
Fiche technique
Maîtrise d’ouvrage :
- ville de Paris, sous la forme d’une convention de transfert temporaire de maîtrise d’ouvrage signée en 2011 avec la communauté d’agglomération du Val de Bièvre et le conseil départemental du Val-de-Marne.
Maîtrise d’œuvre études :
- groupement Alain Spielmann / Ecerp
Partenaires de l’opération :
- Métropole du Grand Paris (200.000 euros au titre du Fonds d’investissement métropolitain)
- Région Ile de France
- Anru