Le renouveau de Saint-Denis Pleyel, à quelques mois de l’inauguration de la gare dessinée par Kengo Kuma, figurait au cœur d’une des conférences de la tente Grand Paris, mercredi 13 mars. Patrick Ollier a reçu ce même jour plusieurs de ses pairs, tandis que Grégoire de Lasteyrie vantait les vertus d’Urba(IA).
Alors que la gare de Saint-Denis Pleyel, dessinée par l’architecte nippon Kengo Kuma, sera prochainement inaugurée, le maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) Mathieu Hanotin a décrit lors d’une conférence donnée sur la scène de la tente Grand Paris mercredi 13 mars en début d’après-midi sa vision de la nouvelle centralité métropolitaine en gestation.
Imaginée comme un jeu de plis urbain, origami baigné de lumière, la gare Saint-Denis Pleyel doit accueillir 250 000 passagers quotidiens, au croisement des lignes 14, 15, 16 et 17, comme l’a rappelé Pierre-Emmanuel Becherand. Le directeur de l’architecture de la culture et du design à la Société des grands projets (ex-Société du Grand Paris) a dépeint « la colline de flux » que constituera l’équipement, selon les mots de son auteur Kengo Kuma. Il a décrit les 108 Venus en terre crue issue du Grand Paris express, de taille humaine, de l’artiste Prune Nourry, qui orneront les murs de la gare. Un équipement multifonctionnel, puisqu’il abritera notamment un lieu culturel sur 5 000 m2, opéré par la fondation Art explora et le groupe Essor.
« Nous travaillons avec mon équipe, depuis mon élection en 2020, à un aménagement non pas à l’échelle de la ville ou du territoire mais à l’échelle métropolitaine », a résumé Mathieu Hanotin. Le président de Plaine Commune a rappelé le passé de territoire servant de sa commune. « Je n’ai pas d’opposition à ce que l’on soit utile, bien au contraire, à condition que cela soit choisi et non subi », a-t-il poursuivi. En l’occurrence, Mathieu Hanotin souhaite faire de son territoire un hub accueillant notamment les touristes visitant Paris, grâce à une offre hôtelière étoffée, et un lieu de culture aussi, « à l’image des districts entertainment américains ». « Nous voulons promouvoir une économie de service, favorisant des emplois non-délocalisables », a-t-il souligné.
La livraison prochaine du franchissement urbain Pleyel, autre projet emblématique du territoire, d’un montant de 250 millions d’euros, a également été évoquée par Mathieu Hanotin. De même que le parc de 3,5 ha que le Village des athlètes laissera en héritage ou la reconquête des berges de la Seine, que les constructions olympiques favoriseront.
A ses côtés lors de cette conférence, la présidente executive d’Okko hotel, Solenne Ojea-Devys, a confié l’importance que revêt la proximité des sites de son groupe hôtelier avec les transports en commun.
Patrick Ollier a reçu plusieurs présidents de métropoles françaises sur le stand de la métropole du Grand Paris en fin d’après-midi mercredi 13 mars, pour un moment d’échange, notamment autour de l’accueil des grands événements sportifs.
Une intelligence augmentée capable de mouliner la totalité des règles d’urbanisme applicables à un lieu (PLUI, Sdrif), mais aussi les plans de prévention des risques et autres contraintes réglementaires, accompagnée d’un jumeau numérique, qui modélise les communes du territoire et permet toutes les simulations, l’étude de tous les scénarios : on en a rêvé, l’IA le permet et la communauté d’agglomération de Paris-Saclay l’expérimente. Son président Grégoire de Lasteyrie, entouré d’experts, est venu présenter cette disruption au Mipim, mercredi 13 mars. « Nous avons de plus en plus besoin de tels outils, notamment à l’heure du ZAN et de la complexification de l’urbanisme », a dit en substance le président de l’agglomération. Urba(IA) permet aux instructeurs des demandes d’autorisations d’urbanisme de se concentrer sur les décisions stratégiques, effectuant à leur place les tâches de contrôle de conformité de base.