Le premier adjoint d’Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire sera candidat lors des législatives du 30 juin prochain, a-t-il annoncé sur X.
« Je suis candidat dans la 7e circonscription de Paris (4e, 11e et 12e arr.). Face au danger d’un gouvernement d’extrême-droite, le sursaut est impératif. Je souhaite porter cette voix d’espoir ouverte par le rassemblement de la gauche. Il faut serrer les coudes, lever le poing et nous battre ensemble », indique Emmanuel Grégoire sur X.
Il y affrontera l’ancien ministre délégué aux Transports Clément Beaune, qui se présente sous les couleurs de la majorité présidentielle. Tout un symbole donc, puisque les deux élus sont candidats putatifs à la succession de la maire de Paris Anne Hidalgo. En 2022, Clément Beaune avait emporté son duel de 2e tour face à Caroline Mecary (Nupes) avec 50,73 % des voix contre 49,27 %.
« Ouvrir le chemin d’un nouveau rassemblement »
« C’est dans une autre France que nous nous sommes réveillés lundi matin. Les résultats des élections européennes ne résonnent pas seulement comme une menace pour l’Europe, ils sont aussi une menace pour notre pays et pour notre ville de Paris, indique Emmanuel Grégoire. Cette menace est le fruit de l’inconséquence du gouvernement en place depuis désormais sept ans, elle est l’aboutissement d’une politique désastreuse pour les travailleuses et les travailleurs pour les plus précaires et pour les plus isolés, poursuit-il. Face au danger d’un gouvernement d’extrême droite au pouvoir en juillet, cette gauche doit ouvrir le chemin d’un nouveau rassemblement et construire des convergences communes avec la société civile, la gauche associative et syndicale. Cet espoir est ouvert par le front populaire, seul capable de s’opposer au Rassemblement national ».

Emmanuel Grégoire, adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris. © Jgp
Issu d’une famille profondément communiste et très engagée, Emmanuel Grégoire adhère au PS en 2001 pour soutenir dans le 12e arrondissement la candidature pour la présidentielle de Lionel Jospin, dont il apprécie la rigueur morale. « J’ai été communiste jusqu’à l’âge où j’ai pu réfléchir tout seul », racontait-t-il en souriant, dans un portrait que nous lui consacrions.
L’aventure électorale se poursuit en 2008 où il devient directeur de campagne de la candidate dans le 12e, Michèle Blumenthal, ce qui l’amène à croiser Jean-Louis Missika, alors adjoint à l’innovation, la recherche et l’éducation supérieure, qui lui propose d’intégrer son cabinet. Les nominations s’enchainent ensuite aux côtés de Bertrand Delanoë, jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat puisqu’il devient chef de cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault jusqu’aux élections municipales de 2014, Anne Hidalgo lui ayant demandé d’intégrer l’exécutif du Conseil de Paris. « Je peux compter sur sa franchise, apprécie la maire de Paris, « c’est un homme sur lequel on peut compter, qui reste calme dans la tempête et sait garder le cap », écrit-elle en préface de l’ouvrage de son premier adjoint.
Un parcours aussi expéditif que riche en rencontres, de Nicolas Revel (directeur de cabinet de Jean Castex) à Xavier Piechaczyk (patron de RTE) en passant par Nicolas Namias (Natixis) et Nicolas Machtou (Citelum). Revendiquant une filiation à la deuxième gauche, le jospino-rocadisme, auquel il ajoute une dimension écologique, Emmanuel Grégoire prépare « sans impatience » sa candidature à la mairie de Paris en 2026. « J’en ai très envie », lâchait alors ce marathonien.
La 7e circonscription de Paris regroupe les quartiers Saint-Méry, Notre-Dame, Saint-Gervais, Arsenal, Aligre-Gare de Lyon, Sainte-Marguerite, Saint-Ambroise, Folie-Méricourt et Roquette.