Départementales en Seine-Saint-Denis : la gauche affiche son unité à Aubervilliers

Accompagnés de Stéphane Troussel, président (PS) du département de Seine-Saint-Denis, Corinne Narassiguin (PS) et Anthony Daguet (PC) ont officialisé, mercredi 21 avril 2021, leur candidature pour le canton d’Aubervilliers en vue des prochaines élections départementales. Un ticket PS/PC qui s’inscrit dans le cadre d’un large rassemblement de la gauche et des écologistes.

Représentants d’EELV, du Parti communiste, de Génération.s, des Radicaux de gauche, sans oublier le Parti socialiste représenté par le président de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel : ils étaient nombreux mercredi 21 avril à être venus entourer Corinne Narassiguin (PS) et Anthony Daguet (PC), le binôme candidat aux élections départementales pour le canton d’Aubervilliers.

Stéphane Troussel entouré d’Anthony Daguet (2e en partant de la gauche) et de Corinne Narassiguin (2e en partant de la droite) et de représentants des partis de gauche et écologistes en Seine-Saint-Denis. © Jgp

Un ticket PS/PC emblématique du large rassemblement des partis de gauche initié dans le département en vue du scrutin des 20 et 27 juin prochains. « C’est un moment un peu historique, disons-le, parce que la Seine-Saint-Denis a été marquée par des débats et parfois même des divisions de la gauche », a confié Stéphane Troussel, ajoutant : « Et Aubervilliers en sait quelque chose… » Après 70 ans aux mains des communistes, la mairie a en effet été remportée par la candidate UDI Karine Franclet lors des élections municipales de 2020, suite aux divisions de la gauche.

Amplifier les politiques de solidarité

« Ce rassemblement, qui est inédit pour Aubervilliers puisque des guerres fratricides à gauche, on en connaît depuis 1995, est aussi lié aux enseignements de l’an dernier, où la droite qui fait 25 % au premier tour, l’emporte au second, sur les bases de cette division », a d’ailleurs témoigné Anthony Daguet, lui-même conseiller municipal d’opposition à Aubervilliers. « Le fait de partir rassemblés est vraiment essentiel si on veut pouvoir gagner, poursuivre et amplifier les politiques de solidarité, essentielles dans un département particulièrement touché par la crise sanitaire et qui va être durablement touché par la crise sociale et économique qui s’est installée », a ajouté Corinne Narassiguin.

Corinne Narassiguin, Anthony Daguet et Stéphane Troussel, dans l’appartement témoin de la Banque solidaire de l’équipement, portée par Emmaüs Défi, à Aubervilliers. © Jgp

« Dans ces élections départementales, nous avons choisi un rassemblement le plus large possible, en particulier dans un certain nombre de cantons à fort enjeu où le rassemblement est indispensable parce qu’en face il y a une droite offensive, a indiqué Stéphane Troussel. C’est vrai ici à Aubervilliers, c’est vrai à Noisy-le-Grand [où le président du département s’était rendu la veille, ndlr], à Tremblay-en-France, et au contraire, il y a des cantons où la gauche rassemblée peut elle même aller en conquête et à l’offensive comme à Saint-Ouen ou à Sevran-Villepinte ».

Rassemblement le plus large possible

Pour officialiser leur binôme, Corinne Narassiguin et Anthony Daguet avaient choisi les locaux d’Emmaüs Défi à Aubervilliers, où l’association héberge l’appartement témoin de la Banque solidaire de l’équipement. C’est ici que des personnes en situation de précarité accédant à un premier logement pérenne sont accueillies et conseillées pour acheter de quoi aménager à tout petit prix leur nouveau logement.

« C’est un déplacement emblématique des thèmes que nous avons choisi de défendre et des valeurs qui nous sont communes, a fait valoir Stéphane Troussel : l’égalité des droits pour les habitants de la Seine-Saint-Denis, la justice sociale, la question de l’urgence écologique, les circuits courts… Ici, nous avons un lieu qui permet à la fois aux gens de retrouver leur dignité et de pouvoir s’équiper de manière intelligente grâce à l’économie locale ».

Les deux candidats et Stéphane Troussel se sont ensuite rendus à la salle de boxe de l’association Boxing beats, qui permet à des jeunes de bénéficier, en plus de leur entraînement sportif, d’un soutien scolaire. L’occasion aussi d’évoquer les difficultés des structures sportives et de loisirs durant la crise sanitaire.

Corinne Narassiguin, Anthony Daguet et Stéphane Troussel s’entretiennent avec Saïd Bennajem, directeur sportif de l’association Boxing beats. © Jgp

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