La ville de Clamart (Hauts-de-Seine) s’est débarrassée des encombrants pylônes électriques qui traversaient la forêt domaniale de Meudon grâce à une vaste opération d’enfouissement des lignes haute tension menée avec RTE, le gestionnaire de transport de l’électricité.
C’est une « cicatrice » du territoire de Clamart (Hauts-de-Seine) qui a disparu. Les pylônes électriques de 40 m de haut plantés dans la forêt domaniale de Meudon ont été retirés au profit d’un enfouissement du réseau. Au total, ce sont 14 km de lignes électriques à haute tension qui ont été mis sous terre par RTE, le gestionnaire de transport de l’électricité, entre 2017 et 2022. Une liaison entre Le Plessis-Robinson et Clamart qui alimente pas moins de 800 000 habitants du sud-ouest parisien. Vendredi 29 novembre 2024, le député-maire de Clamart Jean-Didier Berger, a officialisé le début des opérations de reboisement sur la parcelle libérée.
« Notre forêt est un joyau qui représente le tiers de la commune, a rappelé l’édile. Ici, lors de la tempête de 1999, des arbres étaient tombés sur les fils électriques, provoquant une grave coupure de courant. En conséquence, la décision avait été prise d’abattre les arbres proches du réseau. Aujourd’hui, nous avons finalement trouvé une solution pour dégager cet espace et, surtout, pour replanter les arbres ».
Pendant le mois de décembre, ce sont les enfants de la commune qui, à travers un programme de sensibilisation de l’ONF (Office national des forêts), vont participer à la plantation de plus de 625 arbres : chêne chevelu, sorbier, poirier et alisier, sur un demi-hectare de terrain. « C’est un remarquable reboisement qui va embellir la forêt. Ce projet est le fruit d’une collaboration précieuse, qui nous permet de préserver ce trésor naturel et d’investir pour l’avenir », s’est ému Auswald Martin, responsable de l’unité territoriale Hauts-de-Seine pour l’ONF.
Un projet à 47 millions d’euros
Ce projet, initié par la ville de Clamart, a été coréalisé et cofinancé avec la commune du Plessis-Robinson et RTE, lequel a participé à hauteur de 28 % sur une enveloppe totale de 47 millions d’euros. La métropole du Grand Paris, le département des Hauts-de-Seine et la région Ie-de-France ont également apporté leur soutien financier.
« Ce type de projet est d’une ampleur assez rare en France. Il participe à améliorer le cadre de vie des riverains. Mais derrière, il faut que les collectivités demandeuses fassent état d’un projet de développement économique pour valoriser le foncier libéré », rappelle Nathalie Lemaitre, déléguée régionale RTE Ile-de-France Normandie. Une opportunité aussi pour le gestionnaire de transport de l’électricité d’orienter son activité vers une meilleure préservation de la biodiversité, alors que 85 % du réseau de RTE traverse des espaces naturels. Deux autres opérations sont actuellement à l’étude dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines.